Le contexte géopolitique et commercial entre le Canada et les États-Unis s’intensifie suite à l’annonce du gouvernement canadien de soutenir la reconnaissance de l’État de Palestine à l’ONU. Cette décision, prisée par certains membres de la communauté internationale en faveur d’une solution à deux États, semble compliquer considérablement les relations commerciales entre Ottawa et Washington, selon les déclarations du président américain Donald Trump.
Une tension croissante entre Ottawa et Washington
Selon Donald Trump, la reconnaissance officielle du Palestinien par le Canada pourrait sérieusement compromettre la conclusion d’un futur accord commercial entre les deux pays. Sur sa plateforme Truth Social, il a qualifié cette démarche d’événement qui rendreait toute négociation « très difficile », ajoutant : « O Canada !!! »
Cette déclaration intervient dans un contexte où Washington utilise souvent les droits de douane comme levier de négociation commerciale. La prochaine échéance, le 1er août, verra l’application de surtaxes importantes à plusieurs partenaires, mais l’alignement de la politique canadienne avec la cause palestinienne pourrait influer durablement sur ces négociations économiques.
Les autres enjeux commerciaux et géopolitiques
En parallèle, Washington a récemment conclu un accord avec la Corée du Sud, qui prévoit l’implantation de droits de douane de 15% sur ses échanges, tout en engageant Séoul à investir 350 milliards de dollars aux États-Unis. La relation avec d’autres partenaires comme le Brésil, mis sous haute tension, a également été impactée. La Maison Blanche justifie cette hausse de surtaxes à l’encontre du Brésil par des préoccupations de sécurité nationale, en référence aux poursuites engagées contre Jair Bolsonaro, accusé d’avoir tenté un coup d’État après sa défaite électorale.
De son côté, Emmanuel Macron, président français, a exprimé la position de l’Europe face à ces tensions, évoquant une volonté de ne pas rester passive. Il a souligné que « pour être libre, il faut être craint », tout en annonçant que la question des droits de douane sur les exportations européennes vers les États-Unis « n’est pas terminée » et que « l’Europe ne se voit pas encore comme une puissance ».