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Les tensions au sein de la Ligue italienne s’intensifient alors que Roberto Vannacci, qui espérait transformer son capital politique en une nouvelle force à droite, perd des soutiens essentiels. Cet épilogue de son aventure politique semble loin des ambitions initiales, se résumant à une simple adhésion au parti et un rôle de vice-secrétaire aux côtés de Matteo Salvini.
Des soutiens qui se retirent
Vannacci, qui avait obtenu plus de 500 000 voix aux élections européennes, voit ses partisans le quitter un à un. Le premier à faire ce choix fut Marco Belviso, suivi par des figures comme Fabio Filomeni, Bruno Spatara et Gianluca Priolo. Récemment, Fabio Romiti, ancien candidat à la mairie de Livourne, a également décidé de se distancier de Vannacci. Prochain sur la liste, l’ancien sénateur Umberto Fusco, créateur du mouvement « Noi con Vannacci », devrait bientôt faire de même.
Des rumeurs grandissantes au sein du Carroccio
Au sein du parti, les rumeurs s’intensifient à l’approche du congrès de Florence, prévu dans deux semaines. Ce congrès pourrait formaliser un rôle pour Vannacci, qui vient d’être suspendu de l’armée, lui permettant de verser des cotisations au parti comme tout autre membre. Avec d’autres figures comme Claudio Durigon, Alberto Stefani et Andrea Crippa, il pourrait devenir vice de Salvini, bien que ce rôle soit essentiellement honorifique. Cette nomination pourrait renforcer l’image nationaliste de la Ligue, mais elle suscite déjà des tensions, notamment en Lombardie et en Vénétie.
Les ambitions déçues de Vannacci
Après des mois d’ambiguïté et d’hésitation, Vannacci, qui se voyait en grand leader capable de rivaliser avec des figures comme Ignazio La Russa, fait face à une désillusion. Ses aspirations de créer un mouvement souverainiste autonome sont en train de s’effondrer. En réponse, Romiti résume cette situation : « Le courage gagne, mais le confort de la chaise plaît ». Il critique également Salvini, évoquant un « geste maladroit » dans sa tentative de mener une politique souverainiste tout en restant allié à Forza Italia.
La dissolution du mouvement
Le mouvement « Mondo al Contrario », qui devait se développer comme un nouveau parti sous Vannacci, est désormais réduit à des échanges sur des plateformes de chat régionales. Les anciens partisans, comme Fusco, ne peuvent pas envisager un retour dans la Ligue, dépeignant Vannacci comme un leader préoccupé par ses propres intérêts. La « compagnie de l’anneau » qui entourait Vannacci semble donc s’être complètement dissoute.