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La mer Baltique s’impose comme un théâtre majeur des tensions militaires croissantes en Europe de l’Est. Cette zone stratégique, essentielle pour les routes commerciales et les communications, est bordée par plusieurs pays de l’Union européenne ainsi que par la Russie. Par ailleurs, elle est le lieu de nombreux actes de sabotage présumés contre des infrastructures critiques attribués à Moscou.
Renforcement militaire de l’OTAN dans la Baltique
Face à l’escalade des menaces dans la région et dans l’Arctique, le Danemark, situé à l’entrée de la mer Baltique, a annoncé son intention d’acquérir plusieurs dizaines de navires supplémentaires. Cette décision vise à renforcer la sécurité maritime dans cette zone sensible.
La Lituanie, qui partage une frontière avec la Russie et dispose d’un littoral sur la mer Baltique, a récemment confirmé l’achat de deux nouvelles unités navales d’attaque. De son côté, la Pologne construit de nouvelles frégates et prévoit d’acquérir des sous-marins pour moderniser sa flotte. L’Estonie, malgré une marine militaire très modeste composée de seulement huit navires, envisage d’augmenter considérablement ses capacités en commandant jusqu’à douze nouvelles unités.
La Suède, un acteur clé dans la région
Depuis son adhésion à l’OTAN suite à l’invasion russe en Ukraine, la Suède accentue aussi son effort naval en acquérant quatre nouvelles unités de surface. Bryan Clark, expert en opérations navales à l’Hudson Institute et consultant au sein de l’état-major de la Marine américaine, affirme que la flotte suédoise pourrait, si nécessaire, « fermer la mer Baltique grâce à une combinaison de sous-marins et de navires de combat de surface ».
L’intégration de la Suède à l’OTAN renforce significativement la présence maritime de l’alliance dans cette zone, qui inclut également la Finlande, la Russie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne.
La flotte russe dans la mer Baltique
Selon le Carnegie Endowment for International Peace, en décembre 2023, la Russie maintenait une flotte dans la mer Baltique composée d’un sous-marin d’attaque, cinq destroyers lance-missiles, une frégate lance-missiles, ainsi que 35 navires plus petits. Cependant, Moscou déploie fréquemment ses forces navales, déplaçant rapidement ses unités entre différents ports, ce qui complique la surveillance et le contrôle de ses activités dans la région.