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Le procès pour «association de malfaiteurs terroriste» de seize prévenus soupçonnés d’avoir fomenté des attentats racistes s’ouvre ce mardi 10 juin à Paris. Ce dossier d’enquête, auquel «Libération» a pu accéder, révèle des éléments troublants sur les intentions de ces individus.
Début du procès à Paris
Le procès se déroule au palais de justice de l’île de la Cité, à Paris. Ce procès est le résultat d’une enquête approfondie menée par les autorités françaises sur un groupe d’extrême droite présumé, connu sous le nom d’AFO, pour «Actions des forces opérationnelles». Ce groupe est suspecté de préparer des attentats de nature raciste.
Les révélations d’un agent infiltré
Le 8 juin 2018, un agent infiltré de la DGSI, connu sous le nom de «Jacques», se rend dans un café parisien situé près du Louvre. Il y rencontre un homme sexagénaire surnommé «Souvigny», de son vrai nom Bernard S., qui est décrit comme le responsable du secteur Ile-de-France au sein du groupe AFO.
Au cours de cette rencontre, «Jacques» est rejoint par Philippe C., alias «Achille», qui se positionne comme le bras droit de S. Ensemble, ils interrogent l’agent sur sa capacité à se procurer des armes, tout en discutant des différentes filières d’approvisionnement dont ils pourraient disposer.
Un projet alarmant
Les deux hommes exposent également leur projet inquiétant : une «stratégie de tension et d’accélération» qui consisterait à utiliser un attentat islamiste de masse comme prétexte pour «tuer 200 imams radicalisés». L’objectif serait de provoquer une riposte musulmane, incitant ainsi la population et le gouvernement à «prendre position» face à cette menace.
Un enjeu crucial pour la justice
Ce procès met en lumière les défis que la France doit relever face à la montée du terrorisme d’extrême droite. Les autorités s’inquiètent de la radicalisation de certains groupes et des conséquences que cela pourrait avoir sur la sécurité nationale et les relations intercommunautaires.
Le procès commence donc dans un contexte tendu, où la justice est appelée à jouer un rôle décisif dans la lutte contre ces formes de violence.