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Le débat sur la dégastronomisation de la France se joue à l’approche du réveillon, nourri par des déclarations publiques sur le fait-maison et les règles qui l’entourent. Mercredi 24 décembre 2025, franceinfo relayait les propos du chef Thierry Marx, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), sur la mention « fait-maison » et le pictogramme associé. Le gouvernement avait annoncé le 11 décembre 2025 son intention d’assouplir ces règles afin de clarifier ce qui relève de l’artisanat et de la transformation locale. Marx appelle à une loi-cadre et à la création d’un label sur le fait-maison pour protéger l’artisanat et favoriser une TVA plus avantageuse pour les métiers de bouche, selon lui.

Contexte du fait-maison, TVA et cadre légal
Dans le cadre des discussions budgétaires pour 2026, l’amendement prévoit une TVA réduite à 5,5 % pour les professionnels disposant du titre de « maître-restaurateur », contre 10 % pour le reste de la profession. Marx affirme: « il faut une alternative à l’industrialisation de la cuisine » et « créer un label sur le fait-maison, ce qui serait une loi-cadre ». Il rappelle qu’il y a déjà eu un décret de 2014. « Les maîtres-restaurateurs, pour lesquels j’ai beaucoup de respect, c’est une niche aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Le président de l’UMIH précise que la France « ne supporte pas vraiment bien son patrimoine culinaire », et que les coûts de fonctionnement et les charges pèsent lourd sur les entreprises, qui voient parfois leurs marges fondre. Quand vous êtes restaurateur, sur un menu à 22 euros, il vous reste 40 centimes de marge, affirme-t-il, illustrant les tensions économiques qui se mêlent à une crise politique marquée par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 et l’inquiétude qui en découle dans le secteur.
Impact sur l’emploi et les entreprises
Le dirigeant évoque également l’impact sur l’emploi: le président de l’UMIH affirme que « l’on doit fermer en gros 25 restaurants par jour » dans ce contexte difficile. Les chiffres et les périmètres des finances des restaurateurs alimentent les inquiétudes sur la pérennité des entreprises et des emplois, alors que les coûts et les charges continuent d’éroder les marges.
Les débats autour du fait-maison et de la TVA s’inscrivent dans une dynamique plus large où le gouvernement cherche à concilier soutien à l’artisanat et exigences budgétaires, sans conclure sur l’issue précise pour 2026. Le secteur observe avec attentisme les prochaines décisions, alors que 25 restaurants ferment chaque jour selon certaines estimations et que les tensions politiques alimentent l incertitude.
Perspectives pour 2026 et perception publique
Sur le plan des perspectives, les discussions portent sur la possibilité d’équilibrer les coûts pour les métiers de bouche, tout en garantissant la traçabilité et l’origine des produits locaux, afin de préserver le patrimoine culinaire sans fragiliser les entreprises. Les acteurs du secteur demandent une mise en œuvre pragmatique des mesures annoncées, sans bouleverser les habitudes des restaurateurs ni les choix des consommateurs. Le débat continue d’alimenter les échanges entre professionnels, pouvoirs publics et associations, avec un regard fixé sur les entraves et les opportunités liées à la dégastronomisation et à la filière alimentaire locale.