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Thorizon s’attaque à la corrosion des mini-réacteurs nucléaires en France

by Sara
Thorizon s'attaque à la corrosion des mini-réacteurs nucléaires en France
France, Pays-Bas, Belgique

La start-up franco-néerlandaise Thorizon a récemment signé un partenariat de recherche et développement avec l’INSA Lyon et Curium pour s’attaquer au défi de la corrosion des matériaux dans le cadre de son projet de réacteur à sels fondus. Cette collaboration vise à renforcer les capacités de recherche dans le domaine des mini-réacteurs nucléaires.

Partenariat stratégique pour la recherche

Thorizon a longtemps recherché des équipements et des partenaires pour mener à bien ses travaux. Grâce à cette nouvelle alliance, la start-up pourra développer et tester ses premières boucles de réaction, essentielles pour évaluer la qualité des matériaux dans des environnements corrosifs. Le laboratoire MatéIS et la société Curium fourniront les infrastructures nécessaires à la mise en œuvre de cette recherche.

Laboratoire INSA Lyon dédié à la corrosion

Le laboratoire « multi-fonctionnel » prévu par l’INSA Lyon sera opérationnel à partir de septembre 2025, après un investissement de 4 millions d’euros. Thorizon contribuera également à hauteur de 50 à 100 000 euros pour chaque petite boucle de test construite.

Défis liés à la corrosion des matériaux

Actuellement, aucun matériau ne peut résister à un environnement aussi corrosif pendant une période de soixante ans. En réponse à cette problématique, Thorizon a conçu son réacteur avec des « cartouches » de combustibles, qui seront remplacées tous les cinq à dix ans. Cependant, ces cartouches doivent d’abord prouver leur efficacité face aux sels et au chlore fondus.

Aperçu des attentes et des innovations

Le directeur du laboratoire MatéIS, Bernard Normand, souligne que l’objectif ultime est de mieux comprendre les mécanismes de la corrosion afin de développer des outils prédictifs. Ces outils pourraient être intégrés directement dans le sel fondu pour optimiser la gestion des matériaux dans le temps.

Un écosystème en pleine effervescence

Thorizon n’est pas seule dans cette course vers l’innovation. D’autres start-ups, comme Newcleo, explorent également de nouvelles approches dans le domaine du nucléaire. Cependant, Thorizon se distingue par sa capacité à lever des fonds. Après avoir réussi à obtenir 42 millions d’euros, la start-up prévoit une levée de fonds en Série B, espérant atteindre 100 millions d’euros pour poursuivre ses tests et créer un prototype de réacteur d’environ 100 MW.

Perspectives d’avenir

La start-up envisage de déposer une demande d’autorisation de création (DAC) d’ici fin 2027, ciblant des sites en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Ce cycle de financement pourrait marquer une phase de consolidation pour les start-ups du secteur, face aux défis croissants du marché.

Emma Rodot

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