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TotalEnergies : Chute des Profits et Dividendes Maintenus malgré Tout

by Sara
France

TotalEnergies fait face à des défis importants. Alors que la civilisation des hydrocarbures semble encore loin de sa fin, la multinationale subit de plein fouet le ralentissement économique mondial, particulièrement en Chine et en Europe, ainsi que les tensions croissantes au Moyen-Orient. Le 31 octobre, TotalEnergies a annoncé une chute significative de ses bénéfices trimestriels, attribuée à la baisse de ses marges de raffinage et à la diminution des prix du pétrole.

Des bénéfices en chute libre

Au troisième trimestre, TotalEnergies a vu son bénéfice net plonger de 39 % à 2,08 milliards d’euros, par rapport au trimestre précédent. Comparé à l’année précédente, cette chute atteint même 65 %. En ajustant pour exclure les effets de stocks et les éléments non récurrents, le groupe affiche un résultat net ajusté de 3,7 milliards d’euros, contre 4 milliards d’euros attendus par les analystes. Les bénéfices nets pour les neuf premiers mois de l’année 2024 reculent également de 28 %, s’établissant à 10,5 milliards d’euros.

Cette situation est largement due à une baisse de production, causée par un ralentissement économique généralisé. Bien que TotalEnergies continue de produire du CO2, la société a réduit ses volumes de 5 % par rapport à l’année dernière et ses unités de raffinage fonctionnent à seulement 85 % de leur capacité. En revanche, les énergies renouvelables, où le groupe a beaucoup investi, montrent une croissance : la production d’électricité verte a augmenté de 23 % au troisième trimestre, atteignant 11,1 TWh.

Les dividendes maintenus malgré tout

Malgré ces résultats décevants, TotalEnergies a décidé de maintenir ses dividendes pour ses actionnaires, annonçant un troisième acompte de 0,79 euro par action, soit une augmentation de 7 %. Le groupe prévoit également des rachats d’actions pouvant atteindre 8 milliards d’euros sur l’année. Cela relance le débat sur la taxation des superprofits au sein du CAC 40, bien que les bénéfices attendus soient bien en deçà des 20 milliards d’euros réalisés en 2023.

Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, a tenté de rassurer les investisseurs : « Dans un environnement pétrolier baissier, avec des marges de raffinage en fort repli, TotalEnergies démontre la résilience de son modèle multi-énergies intégré. »

Comparaison avec les concurrents

Dans un contexte géopolitique difficile, les concurrents de TotalEnergies affichent des performances encore plus faibles. Shell, par exemple, a annoncé un bénéfice trimestriel de 4,3 milliards d’euros, en baisse par rapport aux 7 milliards d’euros de l’an dernier. BP a même rapporté un « miniprofit » de 206 millions d’euros, contre 4,5 milliards un an plus tôt.

Perspectives de marché et prix du pétrole

TotalEnergies note que les prix du pétrole sont particulièrement volatils, avec un baril atteignant son niveau le plus bas depuis trois ans, à moins de 70 dollars début septembre. Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient continuent de peser sur les marchés, et malgré la forte demande de gaz naturel liquéfié (GNL), les perspectives du secteur restent incertaines.

En réponse à ces défis, TotalEnergies continue d’investir dans ses projets d’hydrocarbures, malgré les critiques concernant ses projets en Afrique et en Asie. Le groupe a investi plus de 15 milliards d’euros dans ses activités d’exploration et de production cette année et prévoit de continuer à exploiter le pétrole et le gaz « tant qu’il y aura de la demande ». En 2023, les énergies renouvelables ont représenté seulement 5 % des profits de TotalEnergies, et l’électricité ne devrait atteindre que 20 % de sa production d’énergie d’ici 2030.

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