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Lors d’une tournée asiatique, Donald Trump a co-signé un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande, signé à Kuala Lumpur en marge d’un sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean). Le texte est présenté par la Malaisie comme un cessez-le-feu et non comme un accord de paix. Il prévoit la mise en place d’observateurs régionaux dans les zones frontalières disputées et le retrait des armes lourdes, en attendant des mesures de démine. Le Cambodge et la Thaïlande se sont affrontés à leur frontière durant cinq jours en juillet, faisant au moins 43 morts et provoquant l’évacuation de plus de 300 000 civils. Trump, qui poursuit ensuite sa tournée, se rendra au Japon puis en Corée du Sud.

En Malaisie, Trump co-signe un cessez-le-feu entre Cambodge et Thaïlande
Le texte a été signé à Kuala Lumpur par Hun Manet, premier ministre du Cambodge, Anutin Charnvirakul, premier ministre thaïlandais, et par le président américain. Il est décrit comme un cessez-le-feu et non comme un accord de paix, et il porte sur la mise en place d’observateurs régionaux dans les zones frontalières disputées. « Nous voulons qu’il n’y ait plus de violations du cessez-le-feu », a expliqué Mohamad Hasan, le ministre malaisien des Affaires étrangères, ajoutant que « les deux pays doivent retirer leurs armes lourdes des zones concernées, et, dans un second temps, s’efforcer de déminer » le long de leur frontière. En route pour la Malaisie, Trump avait salué un « Grand Accord de Paix » qu’il affirme avoir « fièrement négocié » entre les deux pays.
Des dizaines de Cambodgiens vivent encore dans des camps de fortune après avoir été expulsés de villages frontaliers que la Thaïlande considère comme faisant partie de son territoire. La Thaïlande s’est dite prête à négocier, à condition que Cambodge retire ses armes lourdes et démine ces territoires, et qu’il s’attaque davantage aux réseaux d’escroquerie en ligne et déplace ses ressortissants hors des zones frontalières revendiquées par les autorités thaïlandaises.
Des observateurs régionaux et démineage au cœur de l’accord
L’accord prévoit le déploiement d’observateurs et l’éventuelle mise en œuvre d’un démine. Des détails techniques et une surveillance accrue figurent parmi les points discutés lors des échanges entre les parties et les représentants malaisiens.
Selon Mohamad Hasan, « Nous voulons qu’il n’y ait plus de violations du cessez-le-feu », et il a ajouté que « les deux pays doivent retirer leurs armes lourdes des zones concernées, et, dans un second temps, s’efforcer de déminer » le long de leur frontière.

Une tournée asiatique et des enjeux diplomatiques et économiques
Le déplacement se poursuit avec une étape au Japon puis en Corée du Sud, où M. Trump espère atteindre jeudi un accord commercial avec Xi Jinping. Scott Bessent, le ministre américain des Finances, a affirmé que le contexte était « très positif » pour ces discussions et la préparation de la rencontre entre les dirigeants. Les discussions avec la Chine sont perçues comme un élément clé du paysage économique mondial et du positionnement des États‑Unis face à Pékin. Des observateurs soulignent aussi les risques et les promesses d’un dialogue intensifié entre Washington et Pékin pendant cette tournée.
Trump a aussi évoqué la possibilité d’une rencontre avec le dirigeant nord‑coréen Kim Jong Un, une perspective qui a été évoquée en amont de son voyage. Lors d’un passage à Kuala Lumpur, l’ambition affichée était de conclure une série d’accords économiques avec les pays de la région, et d’approfondir les liens avec des partenaires comme le Brésil. À la tribune d’un sommet régional, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a salué l’engagement du président américain et a déclaré: « Nous admirons votre courage et votre ténacité parce que le monde a besoin de dirigeants qui s’engagent fortement pour la paix ». Anwar Ibrahim a aussi plaisanté: « J’ai été en prison, vous y êtes presque allé », lors d’échanges informels avec l’invité.
La suite du programme prévoit un déplacement lundi vers le Japon, où M. Trump est attendu pour rencontrer la nouvelle Première ministre Sanae Takaichi. Cette série d’entretiens est présentée comme une étape importante dans les échanges américano-asiatiques, avec des volets économiques et sécuritaires qui pourraient influencer les relations commerciales et géopolitiques dans la région.