Les révélations autour de Jeffrey Epstein relancent le débat sur la transparence et la justice dans la politique américaine. Donald Trump a contre-attaqué, visant Bill Clinton et appelant à la publication des Epstein files, une démarche qu’il présente comme nécessaire pour éclaircir les liens entre figures publiques et le financier. Dans le même temps, les autorités fédérales ont réaffirmé leur position selon laquelle il n’existe pas encore de preuves suffisantes pour poursuivre des personnes jusqu’ici non visées. Le dossier, qui avait connu des développements confirmés il y a quelques mois, refait surface à la faveur de nouveaux échanges et de commentaires de personnalités liées à la Maison-Blanche et au mouvement MAGA.
Trump contre-attaque et publication des Epstein files
Dans ses déclarations, Trump affirme qu’il existe des documents qui pourraient éclairer certaines relations et soutient qu’il faut que le ministère de la Justice et le FBI publient les Epstein files. «Les dossiers montrent que ces hommes, et de nombreux autres, ont passé beaucoup de temps avec Epstein», a-t-il assuré, sans fournir de preuves.
Selon lui, ces échanges contiennent des éléments qui contrecarrent la version officielle et justifient une révision du dossier. Il a également déploré ce qu’il considère comme une instrumentalisation politique du dossier, insistant sur le fait que les révélations pourraient changer la perception publique de certaines personnalités.
Lors d’une prise de position sur Truth Social, l’ancien dirigeant a qualifié une personne du mouvement adverse de «dingue» et a affirmé que la conversation autour des Epstein files était détournée pour servir des objectifs électoraux, selon les comptes rendus publics.
Parmi les détails évoqués, Bill Clinton est mentionné comme ayant fréquenté Jeffrey Epstein dans les années 1990 et 2000, une information reprise dans les analyses qui accompagnent les échanges publics sur l’affaire.
Réactions des institutions et des soutiens politiques
La ministre de la Justice Pam Bondi a promis sur X que ses services «agiront avec diligence et honnêteté pour donner des réponses au peuple américain» dans l’affaire Epstein, soulignant l’importance de la transparence dans le processus judiciaire.
En juillet, le Département de la Justice et le FBI avaient toutefois déclaré «n’avoir pas découvert de preuves sur lesquelles fonder une enquête contre des personnes jusqu’ici non poursuivies» dans le dossier Epstein, ce qui a alimenté les débats sur le bien-fondé des accusations et les limites des investigations.
La Chambre des représentants doit examiner la semaine prochaine une proposition de loi qui forcerait le ministère de la Justice à publier les «Epstein files», renforçant le cadre fédéral autour de la transparence et du contrôle parlementaire sur le dossier.
La dynamique politique est marquée par des réactions mixtes: des partisans du mouvement MAGA soutiennent les appels à la publication et accusent les institutions de dissimuler des éléments, tandis que d’autres rappellent les limites des preuves présentées publiquement à ce stade et appellent à la prudence dans les poursuites et les divulgations.