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Trump et Poutine : l’avenir de l’Ukraine en jeu
Le président américain Donald Trump a récemment remis la crise ukrainienne au premier plan en s’entretenant par téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine, afin de discuter de ce qu’il a appelé un « cessez-le-feu ». Ce mouvement pourrait compromettre les espoirs de Kyiv de rejoindre l’OTAN.
Il s’agit du premier contact direct annoncé entre Poutine et un président américain depuis février 2022. Selon Trump, ils se sont mis d’accord pour établir des équipes de négociation sur l’Ukraine. Dans un message publié sur la plateforme « Truth Social », Trump a déclaré : « Nous allons commencer à communiquer avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour l’informer de cet appel ». Plus tard, Trump a annoncé avoir discuté avec Zelensky, qui a exprimé son désir de faire la paix.
Un nouvel équilibre géopolitique
Trump a précisé qu’il avait demandé à son secrétaire d’État, au directeur des renseignements et au conseiller à la sécurité nationale de diriger les négociations, qu’il estime susceptibles de réussir. En Russie, le Kremlin a indiqué que Poutine et Trump avaient discuté pendant environ une heure et demie et avaient convenu d’une rencontre prochaine, Poutine ayant invité Trump à visiter Moscou.
Les conséquences pour l’Ukraine
Selon certains experts, la position de Trump sur l’Ukraine diffère de celle de son prédécesseur Joe Biden, qui avait adopté une politique d’engagement stratégique envers la Russie. Le militaire Elias Hanna pense que Biden cherchait à éviter une défaite de l’Ukraine pour prévenir une éventuelle invasion de Moscou dans le reste de l’Europe, sans pour autant permettre à la Russie de l’emporter. En revanche, Trump semble accepter l’idée que certaines terres ukrainiennes pourraient être perdues.
Les forces russes ont déjà pris le contrôle de 20 % des terres ukrainiennes, y compris la Crimée, qui leur a donné un accès direct à la mer Noire. Hanna souligne que Poutine ne renoncera pas aux territoires conquis et que l’Ukraine pourrait être contrainte de céder des régions comme Kouïsk, récemment occupées.
Perspectives de paix
La politologue russe Elena Soubonina a également confirmé que la Russie ne négociera pas sur les terres ukrainiennes annexées, soulignant que Trump en est conscient. De plus, le sous-secrétaire américain à la défense pour le Moyen-Orient, Michael Monroy, a indiqué que la Russie ne pourrait pas occuper toute l’Ukraine, tandis qu’Ukraine ne pourra pas récupérer ce que Moscou a pris.
Il a ajouté que les négociations pourraient aboutir à un accord où l’Ukraine ne rejoindrait pas l’OTAN, ce qui est inacceptable pour Moscou, mais obtiendrait des garanties de sécurité contre une invasion.
Avant son arrivée à la Maison Blanche, Trump avait promis de mettre fin rapidement au conflit en Ukraine, menaçant Moscou de nouvelles sanctions économiques si elle ne se pliait pas aux négociations. Cependant, ses conseillers ont par la suite précisé que parvenir à un accord pourrait prendre des mois.