Table of Contents
Donald Trump a annoncé jeudi que les États-Unis avaient mené de « nombreuses » frappes meurtrières contre l’État islamique dans le nord-ouest du Nigeria, et promis de nouvelles attaques si l’organisation continue de tuer des chrétiens dans le pays, selon Truth Social et des communiqués officiels. Le récit est relayé par des sources militaires et politiques américaines, qui indiquent que l’opération s’est faite « à la demande des autorités nigérianes » et dans le cadre d’une coopération sécuritaire avec Abuja. Une vidéo publiée par le Pentagone montre le lancement d’un projectile, et le secrétaire à la Défense a exprimé sa gratitude pour le soutien nigérian. Sur X, le ministère américain de la Défense a évoqué que les frappes visaient plusieurs combattants dans un camp de l’EI. Le Nigeria a confirmé la coopération, tout en appelant à une évaluation mesurée des violences.
Frappes et coopération avec Abuja
Selon les affirmations relayées, ces frappes ont été menées « à la demande des autorités nigérianes » dans le cadre d’une coopération sécuritaire entre les deux pays, avec un partage de renseignements et une coordination stratégique pour s’en prendre aux groupes armés. Le ministère nigérian des Affaires étrangères a confirmé jeudi les frappes et a souligné l’importance d’un travail conjoint dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Le commandement américain en Afrique a déclaré que les frappes avaient touché des combattants dans l’État de Sokoto.

Une vidéo publiée par le Pentagone semble montrer le lancement d’un missile depuis le pont d’un navire de guerre américain, et le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a déclaré sur X que ce n’était « pas fini ». Le recours à ces frappes intervient dans un contexte où Reuters a signalé que Washington mène depuis novembre des vols de renseignement au-dessus de larges zones du Nigeria afin d’appuyer les autorités locales.
Contexte nigérian et réactions officielles
Le Nigeria met en avant une coopération de sécurité structurée avec des partenaires internationaux, dont les États-Unis, afin de lutter contre la menace persistante du terrorisme et de l’extrémisme violent, selon les services du gouvernement nigérian. Cette annonce résonne dans un pays confronté à un conflit jihadiste dans le Nord-Est et à des attaques de bandes armées dans le Nord-Ouest, ainsi qu’à une recrudescence des enlèvements de masse signalée par l’ONU.

SBM Intelligence, un cabinet basé à Lagos, estime que la période juillet 2024 – juin 2025 a vu des revenus tirés des enlèvements de masse s’élever à environ 1,66 million de dollars, reflétant une industrie criminelle en pleine expansion. Sur le terrain, les autorités nigérianes ont rappelé que leur approche de sécurité restait coordonnée avec les partenaires internationaux et que la situation sécuritaire au Nigeria est complexe, avec des violences touchant tant les chrétiens que les musulmans.
Portée et enjeux pour la sécurité régionale
Cette série de frappes et de coopérations interétatiques s’inscrit dans un contexte régional où les États-Unis cherchent à démontrer leur capacité à agir rapidement face à la violence transfrontalière, tout en étant amenés à discuter des implications humanitaires et religieuses. Les autorités nigérianes et les analystes insistent sur l’importance d’un cadre légal et d’un partage d’informations transparent pour éviter une formalisation inappropriée de la lutte antiterroriste et pour protéger les libertés religieuses dans le pays.