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Trump lance un ultimatum à Hamas pour accepter son plan de cessez-le-feu à Gaza

by Sara
États-Unis, Israël, Palestine

Le président des États-Unis, Donald Trump, a lancé un ultimatum à Hamas pour qu’il accepte son plan de cessez-le-feu en Gaza, menaçant d’une intensification des violences si l’accord n’était pas conclu. L’appel, publié sur sa plateforme Truth Social, fixe une échéance précise et expose des conditions strictes pour la fin des hostilités et l’avenir de la gouvernance dans l’enclave.

Ultimatum et mise en garde

Trump a demandé que l’accord soit conclu avant 18h, heure de l’Est des États-Unis (22h00 GMT) le dimanche, autrement « tout l’enfer », selon ses mots, se déchaînerait contre le mouvement. Dans un long message de 329 mots, il a qualifié Hamas de « menace impitoyable et violente » et a exhorté le groupe à accepter ce qu’il a désigné comme la « DERNIÈRE CHANCE ».

Il a averti que l’échec à accepter le plan entraînerait des pertes massives pour Hamas et a affirmé que les forces hostiles étaient « encerclées et PIÉGÉES MILITAIREMENT ». Il a parallèlement demandé aux civils de se déplacer vers des zones plus sûres, sans préciser des lieux concrets d’évacuation.

Principaux éléments du plan de paix Gaza Trump

Le plan, dévoilé dans son intégralité lors d’une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison-Blanche, comporte 20 points et vise à redessiner la situation sur le terrain sans pour autant offrir de voie vers la création d’un État palestinien.

  • Absence de reconnaissance d’un processus menant à la souveraineté palestinienne.
  • Objectif de « redevelopper » Gaza en une zone « déradicalisée » et « exempte de terrorisme » qui ne menace pas ses voisins.
  • Exigence que Hamas n’ait « aucun rôle » dans la gouvernance de Gaza, ni directement ni indirectement.
  • Autorisation d’acheminement d’aide humanitaire vers Gaza, où la famine a été déclarée pour environ 500 000 personnes.
  • Libération des otages israéliens et restitution des corps des victimes, en échange de la remise en liberté de 1 170 Gazans détenus depuis le 7 octobre 2023 et de 250 personnes condamnées à la réclusion à perpétuité.
  • Mise en place d’un « Board of Peace » (Conseil de la Paix) temporaire, présidé par Donald Trump et comprenant d’autres chefs d’État, dont l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair.
  • Création d’une « International Stabilisation Force » pour renforcer la police palestinienne et coordonner les contrôles frontaliers avec les agents israéliens et égyptiens.

Réactions immédiates et scepticisme

Hamas a indiqué qu’il examinait la proposition et qu’il répondrait « bientôt ». Mais plusieurs voix se sont montrées sceptiques, soulignant des modifications entre la version présentée aux dirigeants arabes et musulman s lors de l’Assemblée générale des Nations unies et la version publiée ensuite.

Des responsables ont dit que des changements avaient été apportés au projet initial, ce qui a suscité des doutes sur la confiance accordée aux garanties et à l’impartialité des négociateurs.

  • Des critiques s’interrogent sur la légitimité et la composition du « Board of Peace », son calendrier et ses objectifs finaux.
  • Des observateurs estiment que le plan fait peu de demandes contraignantes à Israël malgré les lourdes pertes humaines enregistrées à Gaza.

Critiques d’experts et préoccupations juridiques

Un groupe de 28 experts des Nations unies, dont la rapporteure spéciale pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese, a exprimé des réserves importantes. Ils ont qualifié les États-Unis de partisan engagé d’Israël et remis en question leur rôle d’arbitre impartial.

Les experts ont estimé que le plan rappelait des pratiques coloniales et pourrait aboutir, selon eux, à « remplacer l’occupation israélienne par une occupation dirigée par les États-Unis », en violation du droit international. Ils ont mis en garde contre une paix imposée « à n’importe quel prix », qui risquerait d’engendrer davantage d’injustice et d’instabilité future.

Contexte humanitaire et bilan des violences

La campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza a fait, selon les bilans cités, plus de 66 000 morts palestiniens, dont de nombreux femmes et enfants. Une commission indépendante de l’ONU a estimé en septembre que les actes israéliens dans la région pouvaient constituer le crime de génocide.

Un blocus israélien a entravé l’acheminement des ressources essentielles, aggravant une crise alimentaire aiguë dans l’enclave.

Menaces et perspective d’escalade

Trump a répété que, si le plan n’était pas accepté, les opérations contre Hamas continueraient « jusqu’à l’éradication de la menace ». Il a également affirmé que plus de 25 000 combattants de Hamas avaient déjà été tués, et que beaucoup d’autres étaient selon lui encerclés et prêts à être éliminés sur ordre.

Le président a déclaré : « IL Y AURA LA PAIX AU MOYEN-ORIENT D’UNE FAÇON OU D’UNE AUTRE », reprenant cette formule à plusieurs reprises pour souligner sa détermination à résoudre ce qui approche d’un second anniversaire du conflit majeur.

source:https://www.aljazeera.com/news/2025/10/3/trump-issues-sunday-deadline-for-hamas-to-accept-gaza-peace-proposal

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