Table of Contents
Les tensions montent au Panama suite aux récentes déclarations de Donald Trump concernant le canal interocéanique. Le président élu américain a menacé de reprendre le contrôle de cette voie stratégique si les péages pour les navires américains n’étaient pas réduits, provoquant ainsi l’indignation des Panaméens.
Manifestations devant l’ambassade des États-Unis
« Donald Trump, ennemi public du Panama », clamaient les manifestants rassemblés mardi devant l’ambassade des États-Unis à Panama City. Une centaine de personnes ont répondu à l’appel du syndicat du bâtiment et d’autres organisations de gauche pour exprimer leur mécontentement face aux menaces du président élu.
Des slogans tels que « Trump, animal, pas touche au canal » ont résonné dans les rues, tandis que des portraits de Trump et de l’ambassadrice américaine au Panama, Mari Carmen Aponte, étaient brûlés. D’autres slogans, comme « Qui vend le canal, vend sa mère » et « dehors le gringo envahisseur », témoignaient de la montée de la colère populaire.
La souveraineté panaméenne en question
Le canal de Panama, inauguré en 1914 par les États-Unis, a été transféré aux Panaméens le 31 décembre 1999, suite à des accords signés par Jimmy Carter et Omar Torrijos. Cette histoire est au cœur des préoccupations des manifestants qui défendent la souveraineté de leur pays.
« Le Panama est un territoire souverain, il y a un canal ici et il est panaméen. Donald Trump et son délire impérial ne peuvent pas revendiquer un seul centimètre de terre au Panama », a affirmé Saul Méndez, dirigeant du syndicat de la construction. Un autre manifestant, Jorge Guzman, a ajouté : « Le peuple panaméen a montré qu’il était capable de récupérer son territoire et nous n’allons pas le céder à nouveau ».
Les menaces de Trump sur le canal
Dans ses déclarations, Donald Trump a également suggéré que si le Panama ne garantissait pas un « fonctionnement sûr, efficace et fiable » de cette voie maritime, il exigerait le retour du canal « en totalité et sans discuter ». Cela a été perçu comme une atteinte à la souveraineté du pays.
Les tarifs du canal sont établis en fonction de la taille des navires et du type de cargaison, sans tenir compte du pays d’origine. Trump a également insinué que la Chine aurait une influence sur les opérations du canal, qui est pourtant géré par l’Autorité du canal de Panama, un organisme public autonome panaméen.
Réaction du gouvernement panaméen
En réponse à ces menaces, le président panaméen José Raul Mulino a affirmé dans un communiqué, co-signé avec trois anciens présidents : « La souveraineté de notre pays et notre canal ne sont pas négociables ». Cette déclaration souligne la détermination des autorités panaméennes à défendre leur indépendance face aux pressions extérieures.