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Donald Trump n’est pas encore officiellement de retour aux affaires à la Maison Blanche, mais sa voix résonne déjà. Le républicain, prévu pour prendre ses fonctions le 20 janvier 2025, a exprimé son opposition à un accord budgétaire négocié au Congrès américain entre élus républicains et démocrates, accentuant ainsi le risque d’une paralysie de l’État fédéral.
Une déclaration conjointe contre l’accord budgétaire
M. Trump et son futur vice-président J. D. Vance ont déclaré dans un communiqué que toute concession faite aux démocrates équivalait à *« une trahison de notre pays »*. Ils ont exhorté les républicains à ne pas céder à la menace d’un shutdown.
L’accord budgétaire controversé
Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, avait présenté mardi un accord budgétaire de plus de 1 500 pages, négocié avec les démocrates. Ce texte incluait plus de 100 milliards de dollars (environ 96,5 milliards d’euros) d’aide pour les catastrophes naturelles demandée par Joe Biden, ainsi que 10 milliards de dollars d’aide aux agriculteurs américains et une augmentation des salaires des élus du Congrès.
Il permettrait de financer l’État fédéral jusqu’à mi-mars, évitant ainsi un blocage avant la date limite de vendredi soir. Sans cet accord, les services publics fédéraux pourraient être paralysés, entraînant des conséquences graves comme le chômage technique pour des centaines de milliers de fonctionnaires et la fermeture de certaines crèches, une situation particulièrement impopulaire à l’approche de Noël.
Réactions d’Elon Musk et des élus trumpistes
Dès l’annonce de l’accord, certains élus proches de Trump, prônant une réduction des dépenses de l’État fédéral, ont exprimé leur mécontentement. Russell Fry, représentant de Caroline du Sud, a qualifié ce projet de loi de *« cadeau de Noël à la gauche »*.
Elon Musk, allié de Trump et nommé à la tête d’une commission de réduction des dépenses publiques, a également critiqué l’accord sur son réseau social X, appelant à *« tuer le texte ! »* à plusieurs reprises. Il a également averti que tout élu soutenant ce projet de dépenses *« mérite de perdre son élection dans deux ans »*.
Les implications d’un éventuel shutdown
Pour l’administration Biden, un échec à parvenir à un accord budgétaire pourrait *« nuire aux Américains qui travaillent dur »* et *« créer de l’instabilité »* dans le pays. La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a accusé Donald Trump d’*« ordonner aux républicains de paralyser l’État »*, les exhortant à *« cesser de se livrer à des jeux politiciens »* avant la date limite.
Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la chambre basse, a aussi averti que rompre l’accord entre les deux partis entraînerait des conséquences.
Perspectives incertaines pour l’avenir
Alors que Mike Johnson défendait l’accord, affirmant qu’il poserait les bases pour le retour de Trump avec son programme *« l’Amérique d’abord »*, des démocrates ont mis en question l’influence d’Elon Musk sur les décisions des républicains.
Les prochaines étapes pour éviter un shutdown restent incertaines. Certains élus trumpistes envisagent de proposer un nouveau projet de loi avec des dépenses réduites, mais Trump a insisté sur le fait qu’un tel texte devrait inclure un relèvement du plafond de la dette. Cette contrainte juridique sur l’endettement américain doit être régulièrement révisée par le Congrès, et la situation actuelle ne laisse pas présager de solutions faciles.