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Le président américain Donald Trump a minimisé vendredi les inquiétudes liées à une possible récession économique aux États-Unis, assurant que tout irait « bien » à long terme, même si le pays connaissait une récession à court terme.
Des propos rassurants face aux craintes de récession
Interrogé à deux reprises par Kristen Welker, animatrice de l’émission « Meet the Press », sur la possibilité qu’une récession à court terme puisse être acceptable dans une perspective à long terme, Donald Trump a répondu : « Écoutez, oui, tout va bien. Ce que nous vivons, c’est une période de transition. Je pense que nous allons faire des merveilles. »
Lorsque la journaliste l’a ensuite questionné sur son inquiétude quant à une récession, il a simplement répondu « Non ». À la question de savoir si une récession pouvait se produire, Trump a déclaré : « Tout peut arriver, mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l’histoire de notre pays. »
Une économie américaine sous pression
Ces déclarations interviennent alors que les analystes de Wall Street expriment de plus en plus leur crainte d’une récession liée à la politique tarifaire fluctuante du président. Trump a toutefois éludé ces préoccupations en rappelant que plusieurs experts financiers prévoient au contraire une croissance exceptionnelle.
Lors de son interview depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, il a déclaré : « Certains disent ‘sur Wall Street’, mais je vous dis autre chose. Beaucoup d’experts sur Wall Street affirment que nous allons avoir la meilleure économie de l’histoire. Pourquoi ne pas en parler ? »
Le président a même affirmé : « De nombreuses personnes sur Wall Street disent que ce sera la plus grande prospérité jamais vue. »
Recul du PIB au premier trimestre 2025
Selon les premières données publiées mercredi par le département du Commerce, l’économie américaine s’est contractée de 0,3 % au premier trimestre 2025. Ce recul est principalement dû à une baisse des exportations et à une augmentation des importations, cette dernière résultant des anticipations liées aux tarifs douaniers que Trump entendait appliquer.
Lors d’une réunion avec les membres de son Cabinet, Trump a rejeté la responsabilité de ces chiffres sur l’économie laissée par l’ancien président Joe Biden. « Vous avez probablement vu certains chiffres aujourd’hui, et je dois commencer par dire que c’est Biden », a-t-il affirmé. « Ce n’est pas Trump. Nous sommes arrivés en janvier, ce sont des chiffres trimestriels, et j’étais très opposé à tout ce que Biden faisait en matière d’économie. »
Tarifs douaniers et tensions commerciales
Depuis le début de son mandat en janvier, Donald Trump a cherché à imposer des droits de douane sur les principaux partenaires commerciaux des États-Unis, notamment le Canada, le Mexique et la Chine.
Mi-avril, il a suspendu l’introduction de tarifs plus élevés sur la plupart des pays pour une période de 90 jours, peu de temps après leur annonce. Ce recul partiel avait alors provoqué un rebond des marchés financiers, qui ont récupéré les pertes enregistrées depuis l’annonce initiale des tarifs le 2 avril.
Parallèlement, Trump a durci encore davantage ses tarifs sur la Chine, portant le taux à 145 %.
Impact limité selon Trump sur les consommateurs
Malgré ces mesures, le président continue de minimiser les inquiétudes sur l’impact des tarifs douaniers sur les prix et la disponibilité des biens de consommation aux États-Unis.
Lors de la réunion de son Cabinet, il a déclaré aux journalistes : « Quelqu’un a dit : ‘Oh, les rayons vont être vides.’ Eh bien, peut-être que les enfants auront deux poupées au lieu de trente, vous savez ? Et peut-être que ces deux poupées coûteront un peu plus cher que d’habitude. »