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Donald Trump a choisi EJ Antoni, économiste en chef au sein du think tank conservateur Heritage Foundation, pour diriger le Bureau des statistiques du travail (BLS), une nomination qui relance le débat sur l’indépendance des données publiques aux États-Unis et la nomination économique Trump.
La désignation d’Antoni intervient après le limogeage cette mois-ci d’Erika McEntarfer, ancienne responsable du BLS, sanctionnée pour son rôle dans la publication d’un rapport sur l’emploi jugé défavorable par l’administration.
Annonce officielle et contexte immédiat
Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a écrit : « Notre économie est en plein essor, et E.J. veillera à ce que les chiffres publiés soient HONNÊTES et PRÉCIS. Je sais qu’E.J. Antoni fera un travail incroyable dans ce nouveau rôle. Félicitations E.J.! »
La nomination d’Antoni doit encore être confirmée par le Sénat américain. Elle survient dans un climat tendu, après le renvoi de McEntarfer, qui a soulevé des inquiétudes quant à la capacité des organismes statistiques fédéraux à rester crédibles et à l’abri des pressions politiques.
Qui est E.J. Antoni ?
E.J. Antoni est économiste en chef à la Heritage Foundation, un centre de réflexion conservateur influent à Washington. Il s’est à plusieurs reprises montré favorable à l’action de l’administration Trump.
Peu avant le limogeage de McEntarfer, Antoni avait appelé à son départ. Il a également loué récemment l’accord commercial annoncé avec le Japon, le qualifiant d’« extrêmement proche » de la perfection et présentant le président et le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, comme des « maîtres artistiques ».
Dans une publication sur les réseaux sociaux la semaine dernière, Antoni a plaidé pour « de meilleures façons de collecter, traiter et diffuser » les données économiques, estimant que le prochain dirigeant du BLS devra fournir « des données précises en temps utile » pour reconstruire la confiance dans l’agence.
Réactions des économistes et critiques
La nomination d’Antoni a été vivement critiquée par plusieurs économistes, qui pointent son manque d’expérience technique et son engagement partisan.
Jason Furman, économiste à la Harvard Kennedy School et ancien conseiller du président Barack Obama, a qualifié Antoni de « complètement incompétent ». Il a ajouté : « C’est un partisan extrême et il n’a aucune expertise pertinente. Ce serait une rupture avec des décennies de technocrates non partisans. »
Erica Groshen, qui a dirigé le BLS sous l’administration Obama, a exprimé des préoccupations similaires, indiquant que le candidat et son travail restent peu connus dans les milieux professionnels, universitaires et de la fonction publique.
Allégations et enjeux pour la crédibilité statistique
Trump a justifié le renvoi d’Erika McEntarfer en affirmant, sans apporter de preuves, que le dernier rapport sur l’emploi — qui montrait un ralentissement marqué de la création d’emplois en mai et juin — avait été « truqué » pour le décrédibiliser.
Les critiques estiment qu’une nomination très politisée à la tête du BLS risquerait d’éroder la confiance publique dans les statistiques officielles, essentielles pour les décisions économiques, les marchés et les politiques publiques.
Le futur directeur ou la future directrice du BLS aura la tâche délicate de démontrer l’indépendance méthodologique et la fiabilité des chiffres publiés, condition nécessaire pour restaurer la confiance des acteurs économiques et du grand public.
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