Donald Trump a déposé lundi 16 décembre une plainte fédérale à Miami contre la BBC, réclamant 10 milliards de dollars au titre de la diffamation et de pratiques commerciales trompeuses et déloyales. Selon le document, Trump réclame 10 milliards de dollars et « des dommages et intérêts d’un montant minimum de 5 milliards de dollars » pour chacun des chefs d’accusation. « Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche », s’est plaint le milliardaire de 79 ans, selon le document. L’affaire survient dans un contexte de controverse entourant la BBC et son impartialité, notamment autour du magazine Panorama et d’un montage diffusé avant la présidentielle américaine de 2024.
Donald Trump contre la BBC : plainte pour diffamation déposée à Miami
La plainte, déposée devant un tribunal fédéral à Miami, vise deux chefs d’accusation: diffamation et violation d’une loi floridienne sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales. « Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche », s’est plaint le milliardaire de 79 ans, lundi, selon le document. Le dossier rappelle des extraits d’un discours du 6 janvier 2021 diffusés par Panorama qui auraient été montés pour interpréter ses propos.
Des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d’assaut le Capitole, selon le dossier. « La BBC a depuis longtemps l’habitude de tromper son public dans sa couverture du président Trump, au service de son programme politique de gauche », a‑t‑il ajouté, dans le cadre des observations du dossier.

Au Royaume-Uni: démissions et lettre d’excuses dans le sillage de l’affaire
Au Royaume-Uni, la controverse a relancé le débat sur le fonctionnement de l’audiovisuel public et son impartialité, alors que le groupe a été bousculé ces dernières années par plusieurs polémiques et scandales.
L’affaire a conduit à la démission du directeur général Tim Davie et de Deborah Turness, patronne de l’information. Le président de la BBC, Samir Shah, a envoyé une lettre d’excuses à Donald Trump, sans réussir à l’apaiser, et il a rejeté les accusations du président américain, tout en se disant déterminé à contester toute plainte pour diffamation.
La plainte de Trump estime que, malgré ses excuses, la BBC « n’a manifesté ni véritables remords pour ses actes ni entrepris de réformes institutionnelles significatives afin d’empêcher de futurs abus journalistiques ». Depuis son retour au pouvoir, il a lancé ou menacé de lancer des plaintes contre plusieurs groupes de médias aux États‑Unis, dont certains ont versé de coquettes sommes pour mettre fin aux poursuites, et l’affaire s’inscrit dans un contexte de débats sur l’impartialité des médias.

Cette affaire est suivie de près par les observateurs des médias et de la diffusion d’informations, alors que les enjeux juridiques et éthiques autour de la diffamation et de la couverture médiatique continuent d’alimenter les débats publics.