Washington – Donald Trump et Volodymyr Zelensky se retrouvent à la Maison Blanche pour la troisième fois depuis le retour au pouvoir du républicain. Le contexte est celui d’une relance du dialogue entre les États‑Unis et la Russie et d’une Ukraine exposée à des attaques et à des pressions diplomatiques. Les discussions portent notamment sur les missiles Tomahawk et sur les perspectives de règlement du conflit, avec l’annonce d’un rendez‑vous potentiel à Budapest dans les deux prochaines semaines. Dans ce décor, les décisions américaines destinées à soutenir Kiev s’insèrent dans un équilibre entre efficacité politique et contraintes budgétaires et sécuritaires.
À Washington, Trump reçoit Zelensky après un appel surprise avec Poutine
À la Maison Blanche, Volodymyr Zelensky est reçu pour la troisième fois depuis le retour de Trump au pouvoir. L’entretien survient après un coup de fil surprise entre le président américain et Vladimir Poutine, au cours duquel la livraison potentielle de missiles Tomahawk a été évoquée comme une option susceptible d’influencer la dynamique du conflit. Selon l’AFP, les deux dirigeants se sont aussi engagés à se voir à Budapest dans les deux prochaines semaines.
Sur Truth Social, Donald Trump a décrit son échange avec Poutine comme «très productif» et Moscou a qualifié l’entretien d«extrêmement franc et empreint de confiance».
Il a ajouté que le développement des discussions était suivi de près, notamment la question des livraisons et des marges de manœuvre pour soutenir Kiev sans affaiblir les ressources américaines.
Le BGM-109 Tomahawk peut voler jusqu’à 1 600 kilomètres, à environ 880 km/h, et rester à faible altitude pour frapper des cibles profondes en Russie, ce qui montre l’enjeu stratégique entourant leur éventuel déploiement.
Cette proximité renouvelée entre les deux hommes alerte Kiev et ses soutiens, qui redoutent une escalade ou des conditions plus strictes pour l’aide militaire. Le sommet entre Trump et Poutine en Alaska, le 15 août, s’était conclu sans perspective concrète de paix, et les annonces sur Budapest illustrent une étape vers une reprise du dialogue, sans garantie de résultats immédiats.
Au pronostic général, les analystes notent que Washington cherche à préserver des marges d’action tout en répondant aux demandes de Kiev et en évitant d’escalader le conflit, ce qui peut influencer les discussions futures sur l’aide militaire et les sanctions.
Tomahawk et tensions russo‑américaines au cœur des échanges
Dans ce cadre, les échanges se concentrent sur les livraisons éventuelles et les équilibres militaires qui pourraient résulter d’un recours accru à Tomahawk, un sujet sensible sur le terrain et sur le plan stratégique.
Selon l’AFP, Zelensky a publié sur Truth Social que l’échange avec Poutine avait été «très productif», et Moscou a décrit l’entretien comme «extrêmement franc et empreint de confiance».
Le président américain demeure prudent quant à une livraison effective, répétant qu’il faut peser les coûts pour les États‑Unis, avec des considérations sur l’énergie et les ressources militaires disponibles.
«Nous avons un problème. Ils ne s’entendent pas très bien ces deux-là», a résumé un interlocuteur, rappelant les limites et les défis liés à une normalisation durable du dialogue autour de la Russie et de l’Ukraine.
Les échanges se déroulent alors que l’hiver approche et que Moscou intensifie ses attaques sur les infrastructures ukrainiennes, ce qui pèse sur les choix d’aide et sur les futures négociations, avec Budapest comme horizon pour une éventuelle rencontre entre les dirigeants.