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Tunis accepte candidatures présidentielles dès le 29 juillet
La Tunisie a annoncé que le processus d’acceptation des candidatures pour les prochaines élections présidentielles débutera le 29 juillet et se poursuivra jusqu’au 6 août prochain.
Ces déclarations ont été faites lors d’une conférence de presse par le président de la Haute Autorité Indépendante des Elections, Farouk Bouasker, dans la capitale, Tunis, jeudi dernier.
Bouasker a déclaré que l’autorité examinera les demandes de candidature et rendra ses décisions d’ici le samedi 10 août, en annonçant initialement la liste des candidats acceptés le dimanche 11 août.
Il a également souligné que les demandes de retrait des candidats seront acceptées le 2 septembre, et la liste finale des candidats sera annoncée le 3 septembre.
Le mardi, le président tunisien Kais Saied a appelé les électeurs à participer aux élections présidentielles prévues pour le 6 octobre prochain.
Bien que Saied n’ait pas officiellement annoncé sa candidature aux élections d’octobre, il est largement attendu qu’il cherche un second mandat de cinq ans.
Auparavant, Saied avait déclaré l’année dernière qu’il ne remettrait pas le pouvoir à ce qu’il appelait des « non-patriotes », laissant entendre qu’il déterminerait qui sont ces personnes.
Arrestation de Lotfi Mraïhi
L’agence Reuters a rapporté que Lotfi Mraïhi, le président du Parti de l’Union Républicaine Tunisienne, avait été arrêté par la police pour blanchiment d’argent.
Mraïhi avait précédemment annoncé son intention de se présenter aux élections présidentielles prévues en octobre prochain.
Mraïhi est le chef du parti de l’Union Républicaine et l’un des principaux critiques du président Kais Saied. Il a été arrêté tard mercredi, selon des politiciens et des médias locaux.
Un porte-parole du tribunal de Tunis a déclaré plus tôt cette semaine que Mraïhi était accusé de blanchiment d’argent et d’ouverture de comptes bancaires à l’étranger sans l’autorisation de la Banque Centrale Tunisienne.
L’arrestation de Mraïhi survient alors que l’opposition, dont de nombreux dirigeants sont en prison, accuse le gouvernement de Saied de faire pression sur le pouvoir judiciaire pour poursuivre les rivaux du président lors des élections de 2024 et lui ouvrir la voie pour un second mandat.
Contexte Politique
En avril dernier, le Front de Salut National, la plus grande coalition de l’opposition tunisienne, a annoncé qu’il ne participerait pas aux élections en raison du « manque de conditions de concurrence ».
L’opposition a boycotté tous les scrutins qui ont suivi les mesures exceptionnelles prises par Saied le 25 juillet 2021, entraînant une crise et une polarisation politiques graves.
Ces mesures comprenaient la dissolution des conseils de la justice et des députés, l’adoption de décrets présidentiels et l’approbation d’une nouvelle constitution par référendum populaire, ainsi que la tenue d’élections législatives anticipées.
Certains acteurs politiques tunisiens considèrent ces mesures comme un « coup d’État contre la Constitution de 2014 et une consécration d’un règne autoritaire », tandis que d’autres forces favorables au président Saied les voient comme une « rectification du chemin de la révolution de 2011 », qui a renversé le président Zine El-Abidine Ben Ali.