Tzipi Livni, Gaza et les pays arabes – Décryptage politique
Au cours d’une table ronde lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, en réaction à des commentaires de l’ancienne ministre des Affaires étrangères israélienne Tzipi Livni, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri a déclaré : « Le Hamas se trouve en dehors du consensus du peuple palestinien en optant pour la violence et en refusant de reconnaître Entité sioniste », appelant à tenir responsables ceux qui l’ont soutenu et financé dans la bande de Gaza.
## Le positionnement arabe
Cette déclaration rappelle un incident similaire où Tzipi Livni avait menacé le Hamas et Gaza de destruction lors de la guerre de 2008-2009 devant le ministère égyptien des Affaires étrangères, en présence de l’ancien ministre Ahmed Aboul Gheit (actuel Secrétaire général de la Ligue arabe), sans objection ni réaction de la part du ministre. Cette récurrence étrange d’incidents semble révéler une corrélation entre les guerres israéliennes contre Gaza et le ministère égyptien des Affaires étrangères, avec une convergence de vues entre Tel Aviv et Le Caire concernant spécifiquement le Hamas, voire un non-opposition de ce dernier aux plans d’élimination de cette entité, du moins en apparence.
Cela soulève des interrogations sur la véritable position de l’Égypte et du monde arabe en général face à la récente escalade de violence qui dure depuis près de cinq mois. Les positions officielles des pays arabes se sont principalement limitées à des condamnations des agressions, des appels à un cessez-le-feu et à l’acheminement de l’aide, sans que cela se traduise concrètement dans la réalisation de ces objectifs.