Ukraine : Frappes malgré la trêve de Pâques en pleine guerre

Une trêve de Pâques loin d’être respectée

Dimanche 20 avril, des soldats ukrainiens ont célébré Pâques dans des conditions particulièrement précaires, sous le bruit des bombardements. La cérémonie religieuse s’est tenue à l’extérieur d’une église détruite par les frappes russes, qui ont continué à perturber l’office malgré l’ordre de trêve annoncé la veille par Moscou. Cette situation traduit les tensions persistantes sur le terrain, où l’atténuation apparente des combats reste relative.

Une intensité des combats toujours élevée

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état d’une offensive russe particulièrement active malgré la trêve. Selon lui, l’armée russe a mené plus de 2 000 frappes, y compris 46 opérations d’assaut et 901 bombardements, dont 448 à l’arme lourde, ainsi que plus de 400 mouvements de drones. L’aviation russe, cependant, n’a pas participé à ces raids pendant cette période.

Du côté russe, le ministère de la Défense accuse Kiev d’avoir lancé des centaines de tirs de canon et d’avoir effectué environ 900 frappes de drones. Le Kremlin affirme que ces opérations ont causé des pertes humaines et des dégâts matériels parmi la population civile ukrainienne, exacerbant ainsi le climat de méfiance.

Les enjeux politiques autour de la trêve

Cette trêve courte, bien que largement ignorée sur le terrain, a néanmoins permis à Vladimir Poutine de se présenter comme un acteur favorable à la paix, au moins dans la communication officielle. Dans les rues de Moscou, l’attitude reste toutefois marquée par une forte prudence à l’égard de Kiev, soulignant les difficultés à instaurer un cessez-le-feu prolongé.

Les discussions pour un accord durable restent donc complexes, et le retour aux bombardements dès la fin de la trêve montre combien le conflit ukrainien demeure profondément enraciné et difficile à résoudre.