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Les États-Unis et l’Ukraine viennent de signer à Washington un important partenariat visant à établir un fonds d’investissement destiné à la reconstruction de l’Ukraine, durement touchée par les frappes russes. Toutefois, à Moscou, cette alliance est perçue avec scepticisme et l’accord sur les ressources naturelles est largement déprécié par les médias russes.
Un partenariat stratégique pour la reconstruction ukrainienne
Ce fonds d’investissement, nouvellement créé, sera cofinancé et géré à parts égales par les autorités ukrainiennes et américaines. Il vise à mobiliser des ressources financières pour soutenir la reconstruction d’une Ukraine toujours en proie à un conflit qui dure depuis trois ans, depuis l’invasion lancée par la Russie.
Alors que plusieurs points du partenariat restent encore imprécis, Kiev et Washington affichent leur satisfaction quant à ce texte, qui s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu, marqué par de nombreuses négociations pour tenter d’aboutir à une résolution du conflit.
Une réaction mitigée à Moscou
Au lendemain du 1er mai, journée sans déclaration officielle du Kremlin, les médias russes se sont emparés de la nouvelle, tout en cherchant à en minimiser l’importance. La première chaîne de télévision russe qualifie l’accord de « traité flou », pointant l’opacité sur les bénéfices réels que les Américains pourraient en tirer.
Sur une autre chaîne, il est souligné que l’Ukraine a cherché à obtenir des garanties de sécurité dans cet accord, sans succès. Un journaliste commente ainsi : « Malgré les fanfares et les trompettes, si les combats se poursuivent en Ukraine, cet accord ne vaut rien. » Un éditorialiste russe va plus loin en qualifiant cet accord d’« escroquerie politique ».
Une communication américaine perçue comme un défi
Le communiqué publié à Washington, qui évoque un « message adressé à la Russie » et une « invasion à grande échelle de l’Ukraine », n’est pas passé inaperçu à Moscou. L’ancien président russe Dimitri Medvedev a notamment interprété ce ton comme une preuve que l’« État profond » américain, expression prisée par les complotistes, mène une guerre contre Donald Trump.
Medvedev a également évoqué la possibilité de nouvelles sanctions américaines contre la Russie, concluant : « Le mois de mai commence dans la tourmente. Et certainement pas dans la paix… »