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Ukraine : plus de 1 400 Africains recrutés pour combattre pour la Russie

by Sara
Ukraine, Russie, 36 pays d’Afrique (dont Afrique du Sud, Kenya), Cuba, Chine, Pakistan, Inde

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a déclaré que plus de 1 436 citoyens originaires de 36 pays africains ont été identifiés comme combattant aux côtés de la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine. Il a exhorté les gouvernements africains à alerter leurs citoyens contre l’engagement dans ce conflit, soulignant que beaucoup sont rapidement tués.

Chiffres et avertissement officiel

Selon Andrii Sybiha, le bilan connu dépasse 1 436 Africains recrutés pour combattre dans les rangs russes. Le nombre correspond aux personnes identifiées à ce jour, mais il pourrait être plus élevé.

Sybiha a mis en garde que la majorité des étrangers enrôlés subissent un sort tragique, souvent envoyés dans des assauts meurtriers où ils périssent rapidement.

  • Nombre identifié : au moins 1 436 citoyens de 36 pays africains.
  • Destin fréquent : envoyés en première ligne, « rapidement tués », d’après le ministre.
  • Probabilité : le chiffre réel pourrait dépasser le total identifié.

Méthodes de recrutement et tromperies

Les autorités ukrainiennes accusent Moscou d’attirer des ressortissants africains par divers moyens, souvent trompeurs ou coercitifs.

Sybiha a indiqué que certains recruits sont attirés par l’argent, d’autres sont dupés par de fausses promesses d’emploi, tandis que d’autres encore signent des contrats sous la contrainte.

  • Propositions financières et promesses de salaires élevés.
  • Promesses d’emploi non militaires ou de citoyenneté russe in fine non tenues.
  • Usage des réseaux sociaux pour recruter et tromper de potentiels candidats.

Il résume l’enjeu en ces termes : signer un contrat revient souvent à signer un « verdict de mort ».

Cas récents : Afrique du Sud et Kenya

L’Afrique du Sud a annoncé enquêter sur la façon dont 17 de ses ressortissants se sont retrouvés impliqués dans des groupes de mercenaires, après que ces hommes aient lancé des appels au secours pour rentrer au pays.

Le président Cyril Ramaphosa a expliqué que ces hommes, âgés de 20 à 39 ans, auraient été attirés par des « contrats d’emploi lucratifs » et se seraient retrouvés piégés dans la région du Donbass.

  • Les familles ont signalé des appels de détresse depuis le front.
  • Il n’est pas encore établi de manière claire pour quel camp ces hommes combattaient.
  • Des campagnes ciblant notamment des femmes africaines auraient aussi promis des emplois civils pour les amener à travailler en Russie, notamment dans des usines de drones.

Le Kenya a également fait état de citoyens détenus dans des camps militaires russes après avoir été impliqués involontairement dans le conflit.

Le président kényan William Ruto a déclaré avoir échangé avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy au sujet de jeunes Kényans « recrutés illégalement » et a demandé l’aide de Kyiv pour faciliter la libération de tout Kényan détenu.

Autres nationalités concernées

Outre les Africains recrutés par la Russie, les autorités ukrainiennes et plusieurs médias ont rapporté la présence de combattants venus d’autres pays.

  • Chine : plusieurs centaines de ressortissants chinois auraient combattu parmi les forces russes, selon des sources ukrainiennes.
  • Pakistan, Inde, pays d’Asie centrale : des mercenaires originaires de ces pays ont également été signalés.
  • Cuba : l’Ukraine estime que la plus grande contingent étranger pourrait être cubain, avec des évaluations allant jusqu’à 20 000 recrutés.

Des cas individuels ont été publiquement rapportés, comme l’arrestation d’un Indien de 22 ans qui aurait rejoint les forces russes pour éviter une peine de prison dans son pays.

Captures, premières missions et divulgations à venir

Sybiha a ajouté que la plupart des combattants étrangers capturés par l’Ukraine l’ont été lors de leur première mission sur le front. Kyiv a indiqué qu’elle publierait prochainement davantage de détails sur l’origine de ces prisonniers.

Les autorités ukrainiennes ont depuis longtemps accusé la Russie de renforcer ses effectifs en enrôlant des combattants étrangers par des procédés parfois trompeurs.

Illustrations et témoignages

Des familles de ressortissants étrangers recrutés ont exprimé leur détresse et demandé le rapatriement de leurs proches.

Familles demandant le retour de leurs proches recrutés pour combattre en Ukraine
Témoignages de familles de ressortissants recrutés pour combattre en Ukraine (photo d’archive).

Des images montrent également des visites de hauts responsables russes dans des centres de formation, illustrant les efforts de préparation et de mobilisations militaires.

Visite d'un centre d'entraînement militaire en Russie
Visite d’un centre d’entraînement militaire en Russie, illustration des activités de mobilisation.

Contexte et conséquences

Les recrutements internationaux compliquent davantage la dimension internationale du conflit. Ils soulèvent des questions juridiques et humanitaires sur le statut des combattants et la responsabilité des recruteurs.

Plusieurs gouvernements africains ont reconnu des cas de leurs citoyens impliqués et ont commencé des démarches diplomatiques et judiciaires pour protéger ou rapatrier leurs ressortissants.

  • Risque élevé pour les recrues : nombreux décès et captures dès la première mission.
  • Pression diplomatique : demandes de clarification et d’aide pour la libération des détenus.
  • Impact social : familles et communautés affectées par les pertes et les traumas.
source:https://www.aljazeera.com/news/2025/11/8/ukraines-fm-says-over-1400-africans-recruited-to-fight-for-russia-in-war

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