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En 2025, l’année est proclamée comme celle de la paix par tous les acteurs impliqués dans le conflit en Ukraine. Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, ainsi que plusieurs leaders européens, y compris le ministre italien des Affaires étrangères, sont convaincus de ce changement. Cette annonce constitue un renversement de la narrative, puisque jusqu’en novembre 2024, la promesse était celle d’une guerre sans concessions. La raison de cette nouvelle orientation est claire : l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche a modifié la donne. La priorité de Washington semble désormais être de mettre fin au conflit, quel qu’en soit le prix, et de réduire les dépenses destinées à soutenir Kiev, tout en cherchant à tirer profit de la situation.
Un changement de stratégie américain
La montée de Trump n’était pas inattendue, mais les alliés de l’Ukraine, notamment en Europe, ont semblé l’ignorer, espérant que cela ne les affecterait pas directement. Ils ont continué à promettre un soutien inconditionnel à Kiev, affirmant qu’ils iraient jusqu’au bout, « jusqu’à la victoire », tout en sachant que l’élection d’un nouveau président américain changerait beaucoup de choses. Après tant de destructions, de pertes humaines et de souffrances, la question se pose : cette « paix juste » tant promise ces trois dernières années est-elle véritablement atteignable ?
La préparation insuffisante face à Trump
Une question demeure sans réponse : pourquoi Zelensky et l’Union européenne n’ont-ils pas anticipé l’arrivée de Trump ? Il n’était pas nécessaire d’attendre les élections pour envisager que cet homme d’affaires pourrait reprendre les rênes des États-Unis. Sa promesse de mettre fin à la guerre en une journée ne laissait guère de place à des négociations prolongées ou à des diplomaties lentes. Les États-Unis semblent privilégier leur propre force au détriment des revendications des parties concernées.
Les conséquences d’une paix précipitée
Kaja Kallas, Haut représentant pour la Politique Étrangère de l’UE, souligne que « toute solution rapide pour l’Ukraine est un arrangement douteux ». Cette précipitation pour atteindre un objectif occulte les injustices subies par la partie lésée. Pourquoi Zelensky et Bruxelles n’ont-ils pas œuvré à une solution diplomatique plus élaborée ? Pendant que le président ukrainien promettait de récupérer le Donbass et la Crimée, les dirigeants européens affirmaient que les sanctions feraient s’effondrer l’économie russe, sans proposer de stratégie tangible.
Les résultats du conflit et le futur incertain
Trois ans après les pourparlers de paix à Istanbul, la Russie contrôle toujours les mêmes territoires et prend l’initiative du conflit, avec des gains quotidiens, notamment dans le Donetsk. Les estimations de victimes, publiées par des médias comme le *Wall Street Journal*, avancent environ un million de morts et de blessés. À présent, la majorité des leaders s’accordent à dire que la paix finira par s’installer, mais sous quelles conditions ?
Les ambitions de Trump et leurs conséquences pour Zelensky
Donald Trump semble avoir un plan clair : transformer l’Ukraine en une sorte de colonie américaine, en obtenant de Zelensky un accord sur l’exploitation des ressources naturelles et le contrôle des infrastructures stratégiques, avec un montant d’environ 500 milliards d’euros en jeu. Les discussions entre les États-Unis et la Russie, notamment celle à Riyad, ont amené les deux dirigeants à réfléchir aux bénéfices économiques d’une paix, avec des pertes financières significatives pour Trump à récupérer.
Un avenir sombre pour Zelensky
Les temps sont durs pour Zelensky dont la popularité est en chute. Un accord de paix désavantageux, sous la pression de l’administration Trump, pourrait lui être fatal. Parallèlement, des rumeurs circulent sur un possible remplacement du président ukrainien par son ancien allié devenu rival, le général Valery Zaluzhny. À peine un mois après son élection, il est passé d’allié à obstacle pour Washington.
L’impact sur l’Europe et la sécurité en Ukraine
Les conséquences de cette situation se feront également sentir en Europe, qui a promis son soutien à Kiev sous l’influence américaine. Aujourd’hui, l’UE se retrouve presque seule face à ses engagements vis-à-vis de ses citoyens. Trump a clairement indiqué que la sécurité de l’Ukraine incomberait désormais à l’Europe, ce qui pourrait nécessiter, selon le think tank Bruegel, l’engagement de 300 000 soldats supplémentaires et une augmentation de 250 milliards d’euros par an pour la défense, s’ajoutant aux plus de 130 milliards déjà dépensés par l’UE.