La crise en Ukraine se poursuit avec des évolutions sur le plan militaire et des discussions diplomatiques. Zelensky a présenté une version actualisée du plan américain destiné à mettre fin au conflit, prévoyant notamment un gel du front et des consultations sur d’éventuelles zones démilitarisées. Dans le même temps, des tensions et incidents éclatent sur d’autres fronts, et des évolutions sur le terrain confirment la volatilité de la situation. Selon les autorités impliquées, l’armée ukrainienne a annoncé hier s’être retirée de Siversk, et le directeur de la centrale nucléaire de Tchernobyl, Sergiy Tarakanov, a averti qu’une frappe russe pourrait provoquer l’effondrement de l’abri anti-radiations, aujourd’hui à l’arrêt.

Zelensky détaille le plan américain et les points en discussion
Le président Volodymyr Zelensky a confirmé que la version la plus récente du plan américain destiné à l’Ukraine, discutée entre Kiev et Washington, prévoit un gel du front sans résoudre la question des territoires cédables à Moscou. « la ligne de déploiement des troupes à la date de cet accord est la ligne de contact reconnue de facto », a-t-il déclaré.
Le texte prévoit aussi la création d’un groupe de travail chargé de déterminer le redéploiement des forces et de définir les paramètres des futures zones économiques spéciales. « Un groupe de travail se réunira pour déterminer le redéploiement de forces nécessaires pour mettre fin au conflit, ainsi que pour définir les paramètres des futures possibles zones économiques spéciales », a ajouté Zelensky.
Selon lui, les négociations n’ont toutefois pas permis d’aboutir à un « consensus » sur ces questions territoriales, alors que Moscou exige notamment que Kiev cède une partie de la région orientale de Donetsk. « C’est à l’Otan de décider si elle souhaite ou non accueillir l’Ukraine parmi ses membres. Et notre choix est fait. Nous avons renoncé à modifier la Constitution ukrainienne pour y inscrire que le pays ne rejoindra pas l’Otan », a déclaré le dirigeant ukrainien. Une précédente version du plan rédigée par les États-Unis exigeait de Kiev un engagement juridique à ne pas rejoindre l’Alliance.
Concernant Zaporizhzhia, le plan propose une exploitation conjointe par Moscou, Kiev et Washington; une idée que Zelensky juge inappropriée et pas tout à fait réaliste. « Pour l’Ukraine, cela semble très inapproprié et pas tout à fait réaliste », a-t-il dit.
En outre, le document prévoit qu’il organise une élection présidentielle après la signature d’un accord mettant fin aux hostilités et que tout accord prévoyant un retrait des troupes ukrainiennes doit être approuvé par référendum, ce qui nécessiterait un cessez-le-feu de 60 jours.
« Nous aurons une réaction des Russes après que les Américains leur auront parlé », a déclaré Zelensky, indiquant s’attendre à une réponse mercredi sur cette version du plan américain.
Il a aussi résumé que l’objectif est de préparer des discussions plus larges et qu’il serait prêt à rencontrer les États-Unis au niveau des dirigeants; il n’exclut pas une réunion tripartite avec le président russe Poutine pour aborder les questions sensibles.
Évolutions sur le terrain et incidents
Sur le front, l’armée ukrainienne a annoncé hier s’être retirée de la petite ville de Siversk, dans l’est du pays, sous la pression des forces russes.
Dans le même temps, Sergiy Tarakanov, directeur de la centrale nucléaire de Tchernobyl, a averti qu’une frappe russe pourrait provoquer l’effondrement de l’abri antiradiations, soulignant les risques liés au statut opérationnel du site.
En Russie, deux agents de la police routière ont été tués à Moscou lors d’une attaque nocturne, selon les informations locales.