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Ce 10 juillet, à quelques jours du premier anniversaire d’une journée qui a bouleversé la politique américaine, le Service Secret américain a publié un rapport d’autoévaluation, révélant des failles majeures dans le dispositif de sécurité entourant l’ancien président Donald Trump.
Un événement tragique
Le 13 juillet 2024, lors d’un rassemblement politique à Butler, en Pennsylvanie, Donald Trump a échappé de peu à une tentative d’assassinat. Une balle a tué un participant, tandis qu’une autre a effleuré l’oreille de Trump. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, un jeune homme de 20 ans, a été abattu par des tireurs d’élite chargés de sa protection. Le rapport du Secret Service accuse l’agence d’être devenue « bureaucratique, complaisante et statique » face à un environnement sécuritaire de plus en plus complexe.
Failles dans la sécurité
Ce rapport met en lumière des défaillances notables dans le dispositif de sécurité, considérées comme un « échec historique » du Secret Service. Crooks a pu se positionner sur un toit à moins de 150 mètres de la scène sans être détecté. Bien qu’il ait été abattu par des tireurs d’élite, la balle tirée avait déjà failli coûter la vie à Trump. Une enquête a révélé que le toit n’était pas sécurisé malgré une alerte de menace émise peu avant l’événement. Le Secret Service avait délégué la surveillance à des forces locales, qui n’avaient pas sécurisé les lieux. De plus, le système de détection de drones était hors service en raison de « problèmes de connectivité ».
Le profil du tireur
Les enquêteurs cherchent à comprendre les motivations de Thomas Crooks. Décrit comme solitaire et harcelé au lycée, il n’a laissé aucune revendication claire. Cependant, ses recherches en ligne montrent une préparation méthodique, avec des centaines de recherches sur l’attentat contre JFK et la fabrication d’explosifs. Son affiliation politique est troublante, avec un don de 15 dollars à une association progressiste en 2021, bien qu’il soit inscrit au parti républicain. Les enquêteurs évoquent un acte solitaire, mais d’autres influences demeurent à explorer.
Une image de résilience
Plutôt que de nuire à Trump, cette tentative d’assassinat a renforcé son image de combattant. Peu après l’attaque, ensanglanté, il s’est relevé, poing levé, criant « Fight! Fight! Fight! ». Cette scène est devenue virale et est désormais immortalisée dans un tableau affiché dans le Grand Foyer de la Maison-Blanche. Cet événement a également eu un impact électoral significatif, ravivant l’intérêt pour Trump alors que Joe Biden était en chute libre. Des personnalités influentes, telles qu’Elon Musk et Mark Zuckerberg, ont exprimé leur soutien à Trump après l’incident.
Publications et réactions
Dans un livre récemment publié, intitulé Butler: The Untold Story of the Near Assassination of Donald Trump and the Fight for America’s Heartland, la journaliste Salena Zito soutient que cet événement a ravivé chez Trump, âgé de 78 ans, une détermination encore plus forte qu’au cours de son premier mandat.