Home ActualitéUn expert néerlandais réfute les allégations israéliennes sur le massacre de Jabalia

Un expert néerlandais réfute les allégations israéliennes sur le massacre de Jabalia

by Sara

L’Armée Israélienne Bombarde le Camp de Réfugiés de Jabaliya à Gaza, Provocant de Lourdes Pertes

Selon le journal « Libération », l’armée israélienne a bombardé le camp de réfugiés de Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza, entraînant la mort de 110 personnes et blessant des centaines d’autres. Cette attaque est considérée comme la plus meurtrière depuis le début du conflit israélien contre Gaza. Tel Aviv prétend que la destruction des bâtiments est due à l’effondrement de l’infrastructure des tunnels ciblés sous terre. Cependant, Mark Garlasco, expert en analyse post-attaque, a réfuté ces allégations auprès du département de vérification du journal.

Le porte-parole de l’armée israélienne a revendiqué la responsabilité de l’attaque, publiant une photo de l’homme ciblé, Ibrahim Bayari, présenté comme « le commandant de la brigade centrale de l’organisation Hamas » et « l’un des chefs de l’attaque du 7 octobre ». Il a indiqué que son élimination faisait partie d’une attaque à grande échelle contre les terroristes et les infrastructures terroristes de la brigade de Jabaliya, entraînant l’effondrement d’une base militaire souterraine appartenant au Hamas. Il a répété son appel aux résidents de la région à se déplacer vers le sud pour leur protection.

Bien que le porte-parole n’ait pas diffusé l’enregistrement vidéo de la frappe lors de ses différentes allocutions, cette vidéo a été diffusée sur les chaînes de l’armée sans explication, et ne mentionne pas Ibrahim Bayari comme cible, mais un autre membre du mouvement de résistance islamique Hamas. Les bâtiments visibles dans la vidéo confirment clairement qu’il s’agit de la frappe qui a eu lieu le 31 octobre dernier sur le camp de réfugiés de Jabaliya.

Pertes Civiles Prévisibles

D’après le journal, la manière dont l’armée israélienne explique les importants dégâts causés par la frappe suggère que les bâtiments n’ont pas été détruits par l’explosion, mais par l’effondrement des tunnels ciblés lors de l’opération. Cette approche tente de transférer une partie de la responsabilité du bilan global sur le Hamas, en prétendant que le réseau construit – selon le colonel Richard Hecht – était destiné à protéger le Hamas et non les civils de Gaza.

Mark Garlasco, conseiller militaire de l’ONG néerlandaise PAX, a contredit cette affirmation. L’ancien employé du Pentagone, spécialisé dans l’analyse post-bombardement, qui a mené des enquêtes pour les Nations Unies sur les crimes de guerre en Afghanistan, en Irak, en Syrie et en Libye, a indiqué que l’analyse de l’impact d’une bombe d’au moins 2000 livres (environ 900 kg) et l’utilisation d’un missile de type spécial impliquent des conséquences sévères.

Garlasco remet en question le lien de causalité établi par l’armée israélienne, soulignant que « l’utilisation d’une arme aussi puissante conduit à une ‘liquéfaction’ du sol, comme lors d’un tremblement de terre, et provoque des dommages structurels dus à l’onde de choc ».

Il conclut que « les pertes civiles étaient probablement anticipées par les planificateurs israéliens lors de l’analyse des dommages collatéraux avant les frappes ». Selon lui, en pesant les gains militaires contre les dommages potentiels aux civils, les forces israéliennes ont jugé que leur objectif justifiait ces pertes en vies humaines.

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