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Un général russe de haut rang a été tué dans une explosion survenue à Moscou, marquant ainsi la première élimination ciblée d’un officier supérieur depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine. L’enquête est en cours, tandis que les médias proches du pouvoir russe pointent un suspect lié aux services ukrainiens, qui aurait quitté la Russie avant l’explosion.
Une attaque meurtrière dans la banlieue de Moscou
Ce vendredi 25 avril, aux alentours de 10 h 40, le général de division Iaroslav Moskalik quittait son immeuble dans la banlieue de Moscou lorsque sa voiture a explosé. Un véhicule, une Volkswagen Golf garée face à l’entrée, a sauté, projetant le corps du général contre la bordure d’une haie. Quelques vitres de l’immeuble adjacent ont été soufflées par l’explosion, tandis que la voiture piégée a été ravagée par les flammes.
Rapidement, plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré l’instant de l’explosion, capturé par une caméra de surveillance, ainsi que les images des riverains témoignant des dégâts causés sur place.
Confirmation et enquête officielle
Le Comité d’enquête de Russie (SKR) a confirmé dans la journée l’identité de la victime : il s’agit du général de division Iaroslav Moskalik, chef adjoint de la Direction opérationnelle principale de l’état-major de l’armée russe, âgé de 59 ans. Le SKR a rapidement écarté la thèse d’un accident et a ouvert une enquête pénale pour homicide.
Contexte et implications
Bien que le commanditaire de l’attentat ne soit pas officiellement désigné, les services ukrainiens, notamment le SBU (Service de sécurité ukrainien) et le HUR (renseignement militaire ukrainien), sont soupçonnés d’être à l’origine d’une campagne ciblée visant des responsables militaires et propagandistes russes de haut rang.
Cette opération rappelle un précédent dramatique survenu le 17 décembre 2024, lorsque le général Igor Kirillov, commandant des forces de défense radiologique, chimique et biologique russes, avait été assassiné à Moscou. À l’époque, Kiev avait revendiqué l’opération, imputant à Kirillov la responsabilité de l’utilisation d’armes chimiques en Ukraine. Le général Kirillov avait été tué par l’explosion d’une charge dissimulée dans une trottinette électrique.