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Un homme de 47 ans, qui se présente comme un hypnothérapeute, fait l’objet d’une enquête pour avoir drogué, violé et filmé une vingtaine de femmes au cours des dix dernières années. Actuellement en détention provisoire depuis mars 2021, il est accusé d’abus sexuels dans les villes d’Aix-en-Provence et de Marseille, dans les Bouches-du-Rhône.
Une affaire de soumission chimique
Cette affaire, qui rappelle d’autres cas de soumission chimique, implique des accusations graves. Le suspect est poursuivi pour « viol avec administration d’une substance à l’insu de la victime afin d’altérer son discernement », ainsi que pour « administration de substances nuisibles » et « enregistrement et transmission d’images de personnes sans leur consentement, images présentant un caractère sexuel », a précisé le parquet général de la Cour d’Appel.
Les plaintes accumulées depuis 2010
Les premières plaintes à son encontre remontent à 2010. Deux femmes, dont l’une est sa cousine, avaient déjà signalé des abus similaires, mais ces affaires avaient été classées sans suite. En 2012, une autre victime a décrit une situation analogue impliquant une boisson droguée.
Un tournant décisif en 2020
Tout a changé en 2019 lorsqu’une étudiante de 24 ans a déposé plainte après une séance d’hypnose. Elle a décrit avoir perdu connaissance après avoir consommé un verre de vin offert par l’hypnothérapeute. Des analyses toxicologiques ont ensuite révélé la présence de GHB et de Zolpidem dans son organisme, et l’ADN de l’accusé a été retrouvé sur ses vêtements. En 2020, une autre jeune femme a porté plainte, décrivant des circonstances similaires.
Reconnaissance des faits et perquisition
En mars 2021, lors de sa garde à vue, l’homme a admis avoir drogué plusieurs femmes avec du Zolpidem, un somnifère puissant, qu’il obtenait via des ordonnances. Lors d’une perquisition à son domicile, les enquêteurs ont découvert des dizaines de vidéos compromettantes, filmées à l’insu de ses victimes.
Des témoignages accablants
Marylou Diamantara, avocate de cinq des victimes, a déclaré que ce dossier était d’une violence inouïe, soulignant le mécanisme complexe de manipulation mis en place par le suspect pour abuser de ses victimes. Ce dernier est qualifié de « criminel en série » ayant perpétré ses actes sur une période de vingt ans.