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Un ingénieur palestinien raconte sa sortie de la prison israélienne
L’ingénieur palestinien Fathi Abdel Aal a récemment été libéré après sept mois d’emprisonnement dans la tristement célèbre prison israélienne de Sdérot Tziman. À sa sortie, il a montré des signes évidents de détresse psychologique, ayant été mentalement perturbé par son expérience en détention.
La souffrance d’Abdel Aal, jusqu’alors méconnue, est due à son incapacité à communiquer les détails de son ordeal, conséquence directe des abus qu’il a subis durant son incarcération.
Les marques de torture encore visibles sur son corps témoignent d’une réalité alarmante pour de nombreux prisonniers palestiniens, qui, sous un écran de silence médiatique, ont été exposés à des formes variées de mauvais traitements par l’armée israélienne.
Conditions d’emprisonnement difficiles
Les détenus palestiniens à Sdérot Tziman sont confrontés à des conditions d’emprisonnement extrêmes. Cinq organisations israéliennes de défense des droits humains ont déposé un recours auprès de la Cour suprême pour la fermeture immédiate de la prison, comme l’indiquent plusieurs médias israéliens.
Bien que les autorités aient promis d’alléger les conditions de détention, les organisations de défense des droits ne confirment pas cette allégation. Les rapports de la presse israélienne indiquent également que 36 prisonniers palestiniens sont morts à Sdérot Tziman depuis le début des hostilités en octobre dernier.
Dans le sud de la bande de Gaza, Abdel Aal se trouve en ce moment dans une petite tente, répétant des mots incompréhensibles. La torture qu’il a subie a bouleversé sa vie de manière irréversible.
Un retour douloureux
Fathi, ancien étudiant brillant en ingénierie électrique, est devenu un jeune homme mentalement instable après avoir survécu à sept mois d’emprisonnement, durant lesquels il a été soumis à diverses formes de torture. Sa famille l’a vu revenir le 25 juillet avec des marques de torture sur son corps émacié, selon son oncle Eyad.
Le parcours de sa famille, coincée entre le besoin de fuir les combats et celui d’être unie, fut également tragique. Après avoir été déplacée de Beit Lahia à l’école Al-Fakhura, puis à la clinique du camp de Jabalia, elle a dû faire face à des bombardements répétés, créant une période d’angoisse et d’incertitude.
Alors que la famille croyait avoir perdu Fathi à jamais, un retournement de situation est survenu avec sa libération, ne laissant qu’une ombre de l’enfant qu’il était autrefois.
Impact psychologique
Les effets du traumatisme qu’il a vécu sont dévastateurs. Son cousin Bara a signalé que Fathi souffre de délires et de comportements enfantins en raison des atrocités auxquelles il a été exposé. Sa capacité à communiquer de manière cohérente a disparu, le laissant agissant comme un jeune enfant depuis sa sortie de prison.
Actuellement, il vit avec sa famille oncle Eyad dans le sud de Gaza, pendant que sa famille immédiate reste dans le nord. Bien que son état requière des soins spécialisés, sa famille fait tout son possible pour lui fournir le soutien émotionnel et physique nécessaire.
Au cours des derniers mois, des dizaines d’autres prisonniers palestiniens ont également été libérés dans des conditions similaires, souffrant de sérieux problèmes de santé physique et mentale après leur détention.
Une situation alarmante
Chacune de ces histoires met en lumière une réalité tragique : depuis le début de l’opération terrestre en Gaza le 27 octobre dernier, des milliers de Palestiniens ont été arrêtés, dont des femmes, des enfants, et du personnel de santé. Le sort de nombreux d’entre eux reste incertain.
Les organisations de droits de l’homme et des médias israéliens rapportent également des cas de torture et de négligence médicale au sein des établissements de détention israéliens, entraînant la mort de plusieurs détenus. Ces circonstances interrogent la communauté internationale sur le traitement réservé aux prisonniers palestiniens et soulignent la nécessité urgente de réformer le système de détention.