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Un juge fédéral a temporairement bloqué la date limite fixée pour que les employés fédéraux décident d’accepter une offre de rachat émise par l’administration Trump. Cette offre devait expirer le 6 février à 23h59, heure de l’Est.
Prolongation de la date limite
La décision de suspendre la date limite a été prise par le juge de district senior George O’Toole, qui a prolongé celle-ci jusqu’au moins lundi, permettant ainsi le dépôt de mémoires juridiques avant une audience prévue ce jour-là. Selon les rapports, plus de 40 000 employés avaient déjà choisi d’accepter l’offre de démission différée avant que la décision du juge n’intervienne.
Détails de l’offre de rachat
L’administration a proposé à près de 2 millions de fonctionnaires civils à temps plein la possibilité de quitter leur emploi avec une indemnité de départ équivalente à huit mois de salaire et avantages, ou de rester en poste tout en acceptant de nouvelles réformes, telles qu’une obligation de travailler au bureau cinq jours par semaine.
De plus, le Bureau de gestion du personnel (BGP) a averti que ceux qui choisissent de rester seraient soumis à des « normes de conduite renforcées » et pourraient faire face à des licenciements ou des réaffectations.
Réactions des syndicats et des autorités
Le mardi précédent, les syndicats représentant les employés du gouvernement américain avaient déposé un recours pour bloquer le plan de rachat de l’administration Trump. L’option de démission était apparemment ouverte à tous les employés fédéraux à temps plein, à l’exception du personnel militaire, des employés du service postal américain et de ceux occupant des rôles liés à l’application de l’immigration et à la sécurité nationale.
Le bureau de la CIA a également annoncé des rachats pour l’ensemble de son personnel.
Nombre de participants et préoccupations juridiques
Mercredi, un responsable de l’administration Trump a déclaré que plus de 40 000 employés avaient jusqu’à présent opté pour le package de retraite différée, représentant environ 2 % de la main-d’œuvre totale. Un officiel de la Maison Blanche a également indiqué que l’administration s’attendait à une augmentation significative du nombre de participants acceptant l’offre avant la date limite.
Toutefois, des syndicats tels que la Fédération américaine des employés gouvernementaux ont conseillé à leurs membres de rejeter l’offre, soulevant des inquiétudes quant à sa légalité et à la capacité de l’administration de respecter ses engagements.
Avertissements des autorités
Le procureur général de New York, Letitia James, avec 11 autres procureurs généraux d’États divers, a mis en garde les employés fédéraux contre le caractère « trompeur » de l’offre de rachat. Elle a affirmé que ces offres ne sont pas garanties et a conseillé aux employés d’agir avec prudence et de suivre les conseils de leurs syndicats afin de protéger leurs droits.
Des responsables du département de l’Éducation ont également informé leur personnel que l’acceptation de l’offre pourrait être annulée ultérieurement par le secrétaire à l’Éducation, laissant les employés sans recours.
Un projet de réduction des effectifs fédéraux
Cette offre s’inscrit dans le cadre de plusieurs initiatives mises en œuvre par l’administration Trump pour réduire de manière significative le nombre d’employés fédéraux. Selon certaines estimations, la Maison Blanche s’attend à ce que 5 % à 10 % des employés fédéraux acceptent l’offre, ce qui pourrait se traduire par environ 100 000 à 200 000 travailleurs.
Une analyse du personnel fédéral a révélé que le taux d’attrition annuel moyen parmi les employés fédéraux est d’environ 6 %, ce qui équivaut à environ 120 000 départs par an. Cela suggère qu’une grande partie des travailleurs choisissant de prendre l’offre pourrait envisager de partir de toute façon.