Jordan Penilla tente de redonner le sourire grâce au divertissement sur TikTok, depuis un petit studio qu’il aménage à Couthures-sur-Garonne. En France, il connaît une audience très large et fidèle. Son parcours ne ressemble pas à celui d’un influenceur traditionnel: il est originaire du Lot-et-Garonne et propose une approche simple et attachante.
Dans ce cadre, il enchaîne les lives avec une casquette vissée sur la tête et des lunettes de soleil excentriques posées sur le nez. Il raconte avoir commencé en février dernier avec des lives de musique et avoir découvert, à la fin d’un épisode, qu’il pouvait générer de l’argent. Cette révélation l’a surpris et l’a incité à poursuivre l’aventure.

Le Lot-et-Garonnais précise toutefois qu’aucun revenu ne lui revient véritablement. Ce qu’il gagne est redistribué sous forme de cadeaux destinés à d’autres créateurs sur TikTok et cela représente seulement quelques dizaines d’euros. Plusieurs soirs, il laisse de côté son rôle de Jordan, adjoint responsable d’un commerce à Marmande, pour endosser le personnage de Peny.
Ses lives sont préparés en amont: l’objectif est d’instaurer un effet humoristique et d’animation en impliquant les abonnés de temps à autre. Il aime être utile et faire rire, comme lors d’un spectacle vivant. Conscient du regard sur ce type d’activité, il affirme qu’il sensibilise les spectateurs aux risques liés à l’argent et qu’il n’est pas dans l’appât du gain.
Le TikTokeur n’est pas son métier: il veut simplement provoquer une émotion chez les gens et espère faire évoluer sa chaîne. Pour accroître son audience, il participe à des « matchs » sur TikTok, des confrontations en live où les abonnés envoient des cadeaux virtuels et où les participants s’affrontent. Cette activité a contribué à sa présence lors des Awards de TikTok, où il a terminé à la 101e place après avoir été parmi des centaines de milliers d’inscrits en France.
Pour lui, cette expérience sociale quotidienne est importante, même si son épouse ne comprend pas toujours ce qui se passe. Son rôle, affirme-t-il, est de connecter des gens; l’argent reste secondaire.