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Une nouvelle expédition prometteuse au Mont Everest suscite à la fois enthousiasme et inquiétude. Un prestataire de renom propose une ascension rapide pour la somme de 150 000 euros. Est-ce une avancée révolutionnaire ou une prise de risque excessive ?
Une expédition en un temps record
La tendance a débuté avec un article dans le Financial Times, intitulé « Comment gravir le Mont Everest en une semaine ». Rapidement, Lukas Furtenbach, le fondateur de Furtenbach Adventures, a reçu un flot d’emails de personnes intéressées par son offre : départ le lundi, sommet le jeudi, et retour à temps pour le dîner du dimanche. Traditionnellement, de telles expéditions prennent près de deux mois, permettant une acclimatation naturelle aux hautes altitudes. Cependant, Furtenbach propose un processus accéléré grâce à un gaz dont il garde la composition secrète. Quatre Britanniques se préparent à participer à cette première expédition rapide en mai prochain.
Un parcours atypique
Lukas Furtenbach, originaire d’Autriche, a un passé diversifié, ayant été pêcheur de crevettes, concierge et gardien de camping avant de se lancer dans l’alpinisme. Aujourd’hui, il est reconnu comme l’un des principaux organisateurs d’expéditions au Mont Everest. En plus de l’ascension, ses clients bénéficient d’une expérience culinaire avec des plats préparés par une chef étoilée. Le tout se déroule dans un environnement confortable au camp de base, situé à environ 5 300 mètres d’altitude.
Une méthode controversée
Furtenbach a déjà réduit la durée des expéditions de deux mois à trois semaines, grâce à l’utilisation de tentes hypoxiques qui simulent les conditions de haute altitude. Maintenant, il passe à une expédition d’une semaine en intégrant une nouvelle méthode : un traitement de 30 minutes avec un mélange gazeux, principalement de l’oxygène et du xénon. Ce dernier est un gaz rare, utilisé également comme anesthésique. Ce traitement coûte jusqu’à 5 000 dollars par personne.
Un enjeu éthique
Le xénon est sur la liste des substances interdites par l’Agence mondiale antidopage, mais Furtenbach estime que son utilisation ne pose pas de problème dans le contexte de l’escalade, qui n’est pas un sport organisé. Des experts médicaux ont exprimé des réserves sur l’efficacité de ce traitement, le jugeant « spéculatif ». Malgré cela, Furtenbach reste confiant dans sa méthode, soutenant qu’elle offre une nouvelle approche de l’acclimatation et une sécurité accrue.
Vers une nouvelle ère d’expéditions
Furtenbach envisage même d’offrir des expéditions où les clients seraient exclusivement acclimatés au xénon. Bien que cela nécessite encore des études supplémentaires, il continue d’innover et de transformer le paysage des expéditions au Mont Everest. La simple idée d’une expédition d’une semaine pourrait séduire des clients très fortunés, avec des participants comme Garth Miller, pilote chez British Airways, qui soulignent la rapidité de cette nouvelle aventure : « Plus haut, tu ne peux pas aller. Mais plus vite, oui. »