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Une tente à Gaza pour soigner les blessures de guerre naturellement
Gaza – « Ce que nous subissons en raison de la guerre est inimaginable », déclare Salah Shahada, un jeune homme de vingt ans souffrant de douleurs musculaires et articulaires. Il attribue ces maux aux déplacements fréquents dans la région de Gaza et aux conditions de vie difficiles dans les tentes, ainsi qu’aux charges quotidiennes liées à l’approvisionnement en eau.
Pour Salah, il est difficile d’imaginer qu’un jeune puisse éprouver de telles douleurs, au point de ne pouvoir se déplacer qu’avec une grande difficulté. « Notre quotidien marqué par les explosions, les déplacements et les arrestations nous cause de nombreux problèmes de santé, des maladies que nous n’avions pas auparavant », explique-t-il.
Ce jeune homme, déplacé avec sa famille de la localité de Beit Hanoun au nord de Gaza, vit actuellement dans une tente à Mawasi, près de la ville de Khan Younès, où il reçoit un traitement dans un centre de soin spécialisé en médecine arabe et en hijama.
Un espoir pour les victimes de la guerre
Dans une tente d’un centre d’accueil situé à l’intérieur d’un bâtiment de l’Université d’Al-Aqsa à Khan Younès, Salah attend son tour derrière un autre patient souffrant de douleurs aiguës au dos. Il a été recommandé de consulter pour un traitement de « hijama ».
Mohamed El-Dessouki, le thérapeute, explique tout en appliquant des « tasses à vent » sur le dos du jeune homme, que la plupart des patients qui viennent dans cette tente souffrent des conséquences de la guerre israélienne dans la région. Certains d’entre eux sont confrontés à des cas que les médecins peinent à diagnostiquer et à traiter.
Un centre de soin touché par la violence
Le centre principal d’Al-Baraka à Rafah, au sud du territoire, a été complètement détruit suite à des frappes menées par les forces d’occupation, qui poursuivent leurs opérations militaires au sol dans la ville depuis quatre mois.
Ibrahim Al-Jumai’an, le propriétaire du centre, témoigne qu’il a répondu aux demandes de ses patients pour relancer les services après leur fuite de Rafah vers Khan Younès, ouvrant cette tente avec du matériel modeste pour soulager les douleurs des déplacés.
Les thérapeutes S ara et Iman Sheikh Al-Ed, mentionnent qu’elles prennent en charge de nombreuses femmes et enfants souffrant d' »angoisse » et de peurs, ainsi que de douleurs au dos. Ces symptômes sont exacerbés par la vie difficile dans les tentes et par les défis quotidiens tels que la nécessité de porter des galons d’eau sur de longues distances, cuisiner au feu de bois, faire de la pâte et préparer du pain.