Les ministres des affaires étrangères des États membres de l’Union européenne se réunissent ce mardi à Bruxelles pour examiner des propositions de mesures contre Israël, visant à le sanctionner pour les violations des droits humains dans la bande de Gaza. Malgré ces discussions, des diplomates estiment qu’aucune décision concrète ne sera adoptée.
Lors d’une déclaration en marge de la réunion, la responsable de la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas, a appelé Israël à prendre des mesures tangibles pour améliorer la situation humanitaire à Gaza.
Kallas a insisté sur le fait que l’accent doit désormais être mis sur la mise en œuvre effective des engagements plutôt que sur des accords uniquement formels. Elle a précisé que l’Union européenne suivra de près cette évolution.
Par ailleurs, la haute représentante a indiqué que l’UE est prête à recourir à des options politiques si Israël ne respecte pas ses engagements.
Cette réunion se tient dans un contexte d’intensification des bombardements israéliens à Gaza et d’une situation humanitaire dramatique pour les habitants confinés dans le territoire.
L’Union européenne est marquée par des divisions sur la position à adopter vis-à-vis d’Israël face aux violations à Gaza. Certains pays membres, comme l’Allemagne, soutiennent ce qu’ils qualifient de droit d’Israël à se défendre, tandis que d’autres, notamment l’Espagne, dénoncent ce qu’ils considèrent comme un génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Kaja Kallas : « L’accent doit être mis sur la mise en œuvre des engagements »
Mise en œuvre de l’accord
Les ministres des affaires étrangères de l’UE devraient s’accorder aujourd’hui à Bruxelles sur la nécessité de la mise en œuvre complète de l’accord portant sur l’augmentation de l’aide humanitaire à Gaza, selon des diplomates européens.
La semaine dernière, Kaja Kallas avait annoncé que les Européens étaient parvenus à un accord avec Israël visant à améliorer l’accès à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Avant la réunion des ministres européens, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gidéon Sa’ar, a déclaré sur son compte X que Tel-Aviv avait réalisé, selon lui, un important succès diplomatique en bloquant ce qu’il a décrit comme des tentatives obsessionnelles de plusieurs pays pour imposer des sanctions à Israël au sein de l’Union européenne.
Rapport de la Commission européenne et options envisagées
Un rapport préparé par la Commission européenne et présenté aux 27 États membres fin juin a affirmé qu’Israël a violé l’article 2 de l’accord de partenariat liant l’Union européenne et Israël, en ce qui concerne le respect des droits humains.
Sur la base de ce constat, Kaja Kallas a dressé une liste d’options possibles :
- Suspension complète de l’accord de partenariat
- Interdiction des exportations en provenance des territoires palestiniens occupés
- Révision de la politique des visas
- Suspension partielle de la partie commerciale de l’accord de partenariat