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La question des violences faites aux enfants en France nécessite une attention urgente et spécifique. Edouard Durand, juge pour enfant et ancien co-président de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), souligne l’importance de reconnaître et de se préoccuper des victimes. Lors d’une journée de mobilisation contre ces violences, il a rappelé que 160 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année dans le pays.
Ces enfants « existent »
Edouard Durand insiste sur le fait que ces enfants * »existent »,* qu’ils se trouvent * »dans nos classes, dans nos immeubles, dans nos foyers »*, et qu’ils deviennent des adultes qui regrettent que * »pour eux, c’est trop tard »*. Il déclare qu’il est impératif de * »chercher les enfants victimes »* et de poser la question des violences à tous les enfants, notant que * »deux à trois enfants par classe »* pourraient être touchés.
Une mobilisation urgente
Durand s’alarme face à la situation : * »Le temps de cette interview, deux ou trois enfants auront été violés »*. Avec une estimation de 150 000 victimes d’ici le 20 novembre, il appelle à une * »politique nationale »* pour lutter contre ces violences, avec une doctrine claire et un soutien renforcé pour les professionnels concernés.
« Je te crois, je te protège »
Lorsqu’un enfant est victime de violences, Durand présente trois types de réponses possibles : * »Je te crois, je te protège »*, * »Je te crois, mais je fais comme si je n’avais rien entendu »*, et * »Tu mens »*. Il déplore que seulement 8% des enfants victimes reçoivent le soutien adéquat, c’est-à-dire les mots * »Je te crois, je te protège »*.
Le coût des violences
Le juge rappelle également que les violences faites aux enfants représentent un coût énorme pour la société, estimé à près de 10 milliards d’euros par an pour les violences sexuelles. Il critique l’utilisation de ces fonds pour l’impunité des agresseurs et plaide pour qu’ils soient investis dans la protection, la détection et la réparation des victimes.