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Vaccin contre la rougeole : Faut-il se faire un rappel ?

by Sara
Vaccin contre la rougeole : Faut-il se faire un rappel ?

La rougeole, pourtant déclarée éliminée aux États-Unis depuis 2000, fait un retour inquiétant. Cette résurgence soulève une question importante : faut-il envisager un rappel du vaccin contre la rougeole ? La baisse des taux de vaccination a facilité le retour du virus dans plusieurs États, dont le Texas et le Nouveau-Mexique, et met en lumière l’importance de l’immunité collective.

Pourquoi le vaccin contre la rougeole est-il essentiel ?

La rougeole n’est pas une maladie bénigne. Si certains survivent avec de la fièvre, une toux, un écoulement nasal, des conjonctivites, des éruptions cutanées et un état de malaise général, le virus peut provoquer des complications graves et potentiellement mortelles. Parmi elles, on compte la surdité, la pneumonie, l’encéphalite, voire la mort. Des séquelles à long terme comme la panencéphalite scléreuse subaiguë (SSPE) et l’amnésie immunitaire peuvent aussi apparaître des années après l’infection.

En 2025, plus de 930 cas confirmés de rougeole ont été recensés dans près de 30 États américains, soit bien plus que les 285 cas enregistrés sur l’ensemble de l’année 2024. Environ 97 % des personnes infectées n’étaient pas vaccinées. Il faut cependant noter que le vaccin n’offre pas une protection à 100 %, même s’il est généralement efficace à plus de 90 %. Avec un virus aussi contagieux, le risque d’infection persiste même chez les vaccinés.

Stand d'information pour la vaccination contre la rougeole à Houston, Texas

Le schéma vaccinal recommandé chez l’enfant

Depuis 1989, il est recommandé que les enfants reçoivent deux doses du vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole). Ce vaccin vivant atténué protège également contre les oreillons et la rubéole, deux autres maladies à éviter.

  • La première dose est généralement administrée entre 12 et 15 mois.
  • La seconde dose est donnée entre 4 et 6 ans.

Ce vaccin contient une version affaiblie du virus de la rougeole, incapable de provoquer une maladie sérieuse mais capable de stimuler le système immunitaire. Deux doses assurent environ 97 % d’efficacité à vie, mais ce taux dépend aussi du niveau global de vaccination dans l’entourage.

Les effets secondaires sont rares et généralement légers : douleur au site d’injection, fièvre, douleurs articulaires ou éruption cutanée mineure dans les trois semaines suivant la vaccination.

Les recommandations selon l’année de naissance

Nés avant 1957 : généralement immunisés naturellement

Avant 1957, la rougeole était largement répandue avant la mise en place de la vaccination systématique. Ainsi, la plupart des personnes nées avant cette date ont probablement contracté la maladie et sont immunisées. Seuls les professionnels de santé pourraient nécessiter un contrôle sérologique et un rappel si nécessaire.

Nés entre 1957 et 1968 : un contrôle ou une vaccination recommandée

Le vaccin contre la rougeole a été approuvé en 1963. Ceux nés entre 1957 et 1968 ont donc pu ne jamais contracter la maladie ni être vaccinés. Il est conseillé de vérifier les anticorps contre la rougeole ou de recevoir une vaccination, de préférence en deux doses espacées d’au moins 28 jours.

Les personnes exposées à un risque accru, comme les professionnels de santé, les enseignants, les voyageurs fréquents ou les femmes envisageant une grossesse, sont particulièrement encouragées à suivre ce schéma.

Nés entre 1968 et 1989 : un rappel peut être nécessaire

Durant cette période, une seule dose de vaccin ROR était généralement administrée. Depuis 1989, deux doses sont la norme. Les personnes de cette génération devraient vérifier leurs dossiers de vaccination ou leurs taux d’anticorps, et envisager un rappel pour renforcer leur protection.

Adolescents habillés à la mode des années 80

Nés après 1989 : vaccination complète mais vigilance requise

Les enfants nés après 1989 ont normalement reçu deux doses de vaccin ROR, ce qui assure une bonne protection. Cette vaccination est souvent obligatoire pour l’inscription scolaire, contribuant ainsi à l’éradication de la rougeole aux États-Unis en 2000.

Cependant, la défiance vaccinale, alimentée par une étude maintenant largement discréditée publiquement en 1999 et suggérant un lien entre le vaccin ROR et l’autisme, a pu entraîner des défauts de vaccination chez certains enfants. Pour ceux-là, un contrôle ou une vaccination est conseillé pour éviter les risques d’infection.

Contre-indications et précautions

Certains cas justifient de ne pas recevoir le vaccin :

  • Les enfants de moins de six mois, dont le système immunitaire n’est pas encore mature.
  • Les personnes ayant eu une réaction allergique sévère au vaccin ROR.
  • Les patients immunodéprimés, notamment sous chimiothérapie ou atteints de maladies immunologiques.
  • Les femmes enceintes ou les personnes malades au moment de la vaccination.
  • Les personnes ayant reçu une transfusion sanguine dans les trois mois précédents.

Dans tous ces cas, il est important de consulter un médecin pour évaluer la situation et déterminer la meilleure conduite à tenir.

Se prémunir contre la désinformation sur le vaccin

Malgré les preuves scientifiques solides attestant de l’efficacité et de la sécurité du vaccin ROR, de nombreuses fausses informations circulent, notamment sur les réseaux sociaux. Il est essentiel de s’informer auprès de sources fiables et de discuter avec un professionnel de santé qualifié pour faire un choix éclairé.

Le rappel du vaccin rougeole peut être une mesure importante pour se protéger et protéger la communauté face à la recrudescence de cette maladie contagieuse.

source:https://www.forbes.com/sites/brucelee/2025/05/04/should-you-get-a-measles-vaccine-booster-here-are-the-considerations/

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