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Une vague de chaleur exceptionnelle frappe actuellement la Grèce, avec des températures atteignant jusqu’à 42°C dans plusieurs régions, accentuant la vulnérabilité du pays face aux épisodes caniculaires récurrents. Ces températures élevées ont conduit à la mise en place de mesures exceptionnelles visant à protéger la santé des populations et à préserver les sites historiques emblématiques.
Une gestion renforcée face à la canicule
Face à cette situation, le ministère de la Culture grec a décidé de fermer partiellement l’Acropole d’Athènes, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, entre 13h et 17h pour préserver la sécurité des visiteurs et des employés. Cette mesure s’inscrit dans un cadre plus large de gestion des températures extrêmes, avec une interdiction du travail en extérieur durant les heures les plus chaudes, de 12h à 17h, dans de nombreuses régions, notamment à Thessalonique, sur les îles Ioniennes et dans d’autres zones touristiques.
Les températures attendues ont été qualifiées de « canicule » par les météorologues, même si elles ne dépassent pas encore les records historiques. La Protection civile grecque a également lancé un avertissement concernant un risque très élevé d’incendies dans plusieurs régions, notamment autour d’Athènes, de l’Attique et du Péloponnèse, en raison de vents violents et de la sécheresse exacerbée par la chaleur.
Des feux de forêt ravageurs et des évacuations
Les incendies de forêt, déjà nombreux cette année, se sont intensifiés avec la récente apparition d’un nouvel incendie à Koropi, à une trentaine de kilomètres d’Athènes, alimenté par des vents importants. Les habitants ont été évacués dans l’urgence, et plusieurs habitations, oliviers et broussailles ont été ravagés. Selon les pompiers, la situation a heureusement commencé à s’améliorer, mais le risque demeure très élevé pour les prochains jours. La situation est semblable sur l’île de Crète, où un incendie important a nécessité l’évacuation de plus de 3 000 touristes, bien que la progression du feu ait été maîtrisée.
Les experts soulignent que la Grèce est particulièrement vulnérable aux incendies en période estivale, avec une tendance à voir ces incendies se multiplier et s’amplifier, comme cela a été observé lors de l’année record 2023, avec près de 175 000 hectares détruits et 20 morts. La menace persiste alors que les températures continuent de grimper, créant un contexte alarmant pour la conservation des paysages et des sites historiques du pays.
Une moindre vulnérabilité cette année, mais des risques persistants
Bien que la Grèce ait été relativement épargnée cette année par des vagues de chaleur aussi intenses qu’en 2023, la multiplication des incendies ces derniers mois la rend particulièrement exposée. La haute saison touristique bat son plein, avec un record de 4,5 millions de visiteurs à l’Acropole en 2023, mais la canicule menace d’entraver cette affluence touristique si les températures continuent d’augmenter.
Par ailleurs, plusieurs autres pays européens, notamment la Serbie, la Hongrie, la Slovaquie, ainsi que des régions en France, en Belgique et aux Pays-Bas, ont connu ces dernières semaines des conditions météorologiques extrêmes, comprenant à la fois des pics de chaleur et des orages violents, témoignant de la fragilité des épisodes climatiques dans la région méditerranéenne et centrale.