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Une chaleur exceptionnelle frappe l’ensemble du sud de l’Europe, provoquant des records de températures et obligeant les populations à adapter leurs activités face à cette vague de canicule qui ne semble pas vouloir s’atténuer.
Une extension géographique sans précédent
De l’Espagne à l’Italie, la canicule s’intensifie, avec des températures atteignant jusqu’à 46°C. Samedi, un nouveau record a été enregistré à Granado, en Andalousie, surpassant le précédent de 45,2°C relevé en 1965 à Séville. La mer Méditerranée voit également ses températures grimper au-delà des 26°C dans les Baléares, un niveau habituellement observé en pleine mi-août.
En Italie, 21 villes dont Milan, Naples, Venise, Florence et Rome sont en alerte maximale. Des ambulances sont stationnées près des sites touristiques, et certaines visites, comme celle du Colisée, ont été annulées pour prévenir tout danger aux visiteurs. Le vice-président de la Société italienne de médecine d’urgence, Mario Guarino, signale une hausse de 10% des cas de coups de chaleur, touchant principalement les personnes âgées, les malades chroniques et les sans-abri, en raison de l’humidité persistante agravant l’effet de chaleur.
Les conséquences sanitaires et sociales
Les services hospitaliers italiens ont mis en place des parcours spécifiques pour le traitement des victimes de coups de chaleur. Des mesures de prévention telles que la distribution de déshumidificateurs ou l’accès gratuit aux piscines pour les seniors ont été instaurées. À Venise, des visites guidées sont proposées gratuitement dans les musées climatisés pour les plus de 75 ans, tandis qu’à Rome, l’accès aux piscines est offert aux personnes de plus de 70 ans.

Les chercheurs de l’Institut italien pour la protection et la recherche environnementale (ISPRA) alertent sur la fréquence accrue et l’intensité des vagues de chaleur, liées à l’effet d’îlot de chaleur urbain et au changement climatique. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ces phénomènes devraient continuer à se renforcer, avec une augmentation probable de leur durée et de leur intensité dans les prochaines années.
Une Europe en alerte durement touchée
Au Portugal, plusieurs régions, dont Lisbonne, sont placées en alerte rouge jusqu’à lundi soir, en raison de températures exceptionnellement élevées, avec un risque maximal d’incendie de forêt, comme en Sicile où dix-huit incendies ont été combattu samedi. La France n’est pas épargnée, avec 73 départements en vigilance orange et des températures pouvant atteindre 40°C dans le sud du pays. Météo-France prévoit un pic de chaleur autour de mardi ou mercredi, avec des maximas pouvant dépasser 39°C, notamment dans le sud méditerranéen, obligeant parfois la fermeture d’écoles ou l’interdiction de baignade en Bretagne en raison de la prolifération d’algues toxiques.
Face à ce contexte, la biodiversité est aussi en danger. La chaleur étouffante entraîne la souffrance de nombreux oiseaux, certains nids atteignant des températures supérieures à 40°C. Les centres de soin pour la faune recueillent un nombre croissant d’animaux en détresse, témoignant de l’impact sans précédent de cette vague de chaleur.