Le président de la région de Valence, Carlos Mazón, a finalement annoncé sa démission, un an après les inondations qui ont frappé le sud‑est de l’Espagne et provoqué une forte contestation contre sa gestion. L’annonce, relayée lundi par plusieurs agences, survient après des mois de critiques et de manifestations réclamant son départ. Selon plusieurs sources, Mazón a indiqué ne pas convoquer de nouvelles élections et a appelé sa majorité à nommer un nouveau président de la Generalitat.
Valence: fin de la présidence après les inondations et démission
Désormais ex-président, Mazón a déclaré qu’il resterait député et a appelé sa majorité, composée du Parti populaire et du parti Vox, à choisir un nouveau nom pour remplacer à la tête de la Generalitat. « J’en appelle à cette majorité pour élire un nouveau président de la Generalitat […] Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais démissionné il y a longtemps. Il y a eu des moments insupportables pour moi, mais surtout pour ma famille […] Je n’en peux plus », a déclaré Carlos Mazón lors d’une conférence de presse. Selon El País, l’homme politique a aussi confié vouloir éviter de nouvelles élections et a évoqué des responsabilités partagées.

Réactions et questions sur la gestion de la catastrophe
Plusieurs questions demeurent sur la gestion de la catastrophe et sur le rôle du gouvernement régional dans la chaîne d’alerte. L’enquête met en lumière une alerte tardive: le message prévenant la population du danger et invitant à se mettre à l’abri n’a été envoyé qu’à 20 h 11, laissant penser à un décalage opérationnel. Des éléments indiquent que Mazón avait passé plusieurs heures hors du siège et a été accusé d’avoir retardé les décisions lors de l’après-midi critique. Cet avocat de formation a d’abord caché qu’il avait passé quatre heures – de 14 h 45 à 18 h 45 – à déjeuner dans un restaurant avec une journaliste pour, selon ses dires, lui proposer un poste. La journaliste Maribel Vilaplana est entendue par la juge chargée de l’enquête sur les inondations et affirme avoir été raccompagnée jusqu’à sa voiture, dans un parking situé à l’opposé du siège de la présidence. Enfin, l’affaire est complexe sur le plan juridique, Mazón bénéficiant d’une immunité qui l’a jusqu’ici empêché d’être interrogé par le tribunal ordinaire, tandis qu’une ancienne conseillère pour les urgences a été mise en examen.
