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Le dimanche 10 novembre 2024, les marins les plus téméraires prendront le départ du Vendée Globe, la plus grande course de voile autour du monde en solitaire, sans escale ni assistance. Découvrez les caractéristiques de leurs bolides des mers, la classe Imoca, et visitez le « Macif », le monocoque de Charlie Dalin, dont l’espace de vie a été repensé pour faciliter à la fois son travail de skippeur et sa vie de marin solitaire.
Un défi redoutable
Cette course d’élite, surnommée l’Everest des mers, est aussi éprouvante pour la mécanique que pour les organismes des 40 hommes et femmes qui en prennent le départ cette année. Pour preuve, sur les neuf premières éditions, à peine 60 % des 200 concurrents en lice ont franchi la ligne d’arrivée.
Un défi qui commence dès la conception du bateau avec une question centrale : comment faire entrer les équipements nécessaires à la navigation et à la vie à bord dans un espace à peine plus grand qu’une salle de bains ?
La classe Imoca
Tous les bateaux qui concourent appartiennent à la classe Imoca : des voiliers monocoques de 60 pieds de long, principalement pensés pour les courses océaniques en solitaire ou en équipage réduit. Ces bateaux doivent respecter un ensemble de normes, que nous vous présentons ici.
Les spécifications techniques
- La coque : Monocoque d’une longueur maximale de 60 pieds (18,29 m).
- Le maître-bau : La largeur doit être inférieure à 5,85 m.
- Les appendices : Cinq sont autorisés (généralement une quille basculante, deux safrans et deux foils).
- Le tirant d’air : Limité à 29 m.
- Le tirant d’eau : 4,50 m maximum.
- Les voiles : Leur surface n’est pas réglementée, mais leur nombre est limité à 9 en course.
L’Imoca « Macif Santé Prévoyance »
Fort de son expérience sur le Vendée Globe 2020 (qu’il a failli remporter), Charlie Dalin a conçu avec ses équipes un nouveau bateau, qu’il a voulu plus performant et plus confortable. Voici les principales caractéristiques de cette pépite technologique, pensée pour faire face aux défis météorologiques, être la plus rapide sur les mers calmes comme déchaînées et éviter la casse… à plusieurs milliers de kilomètres de la terre ferme.
Caractéristiques techniques
- La coque : Conçue pour réduire la traînée et gagner en vitesse, notamment en cas de gros temps.
- Les foils : Permettent au bateau de s’élever au-dessus de l’eau pour effectuer de fortes accélérations.
- Le cockpit : D’une superficie totale de 5 m², il est équipé d’une colonne de winch, pièce maîtresse de la gestion des voiles.
- La zone de vie : Fonctionnelle et réconfortante, elle est située derrière le cockpit, offrant un espace pour le marin.
La studette de Charlie Dalin
Éprouvé par son premier Vendée Globe, Charlie Dalin s’est construit à l’arrière de son bolide une véritable studette combinant cuisine, chambre et bureau à la fois. Un lieu de vie ergonomique pour travailler efficacement avec un maximum de confort.
Un espace de vie fonctionnel
La zone de vie de Charlie Dalin est située juste derrière le cockpit pour limiter au maximum les déplacements inutiles. Elle combine deux fonctions : un espace de travail et un espace de sommeil.
L’espace de travail
On y trouve les fondamentaux pour la navigation : table à cartes, radio VHF, radars, alarmes, électronique… Le siège en carbone, fabriqué sur mesure, amortit les chocs.
L’espace de sommeil
Charlie Dalin dispose d’une bannette avec un matelas à mémoire de forme et de rangements au sol. La barre de lumière change de couleur et d’intensité pour l’aider à réguler son cycle de vie.