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Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies a été demandée par Caracas face à l’escalade des tensions avec les États-Unis et au déploiement naval dans les Caraïbes. Selon des sources diplomatiques citées par l’AFP, Caracas affirme craindre une intervention et a mobilisé miliciens et troupes, tandis que Washington a renforcé sa présence militaire dans la région, notamment par le déploiement de navires de guerre et d’un sous-marin à propulsion nucléaire. La lettre vénézuélienne adressée à l’ONU demande formellement l’ouverture d’un cadre pour freiner ce qui est présenté comme une escalade sans précédent.
À New York, le Conseil de sécurité examine la demande vénézuélienne
La requête vénézuélienne a été relayée par la Chine et la Russie, deux membres permanents du Conseil alliés du Venezuela, a appris l’AFP de source diplomatique. Caracas affirme depuis des semaines craindre une intervention américaine et a mobilisé miliciens et troupes, de nombreux médias et sources proches du pouvoir américain faisant état de frappes imminentes visant le territoire vénézuélien. La Maison Blanche avait rejeté fin septembre l’offre de dialogue de Nicolas Maduro. Selon le texte du communiqué qui rend public la lettre vénézuélienne adressée à l’ONU, – « Menace pour la paix ». Dans celle-ci, l’ambassadeur vénézuélien à l’ONU, Samuel Reinaldo Moncada Acosta, juge que ces développements « mettent clairement en danger la paix, la sécurité et la stabilité régionale et internationale ». L’enjeu de cette réunion sera notamment de « déterminer l’existence d’une menace pour la paix et formuler des recommandations afin de freiner les plans d’agression », conclut le texte.
La tension est déjà visible dans les échanges entre Caracas et Washington: lundi, le Venezuela a dénoncé des préparatifs « d’attentat » à l’explosif contre l’ambassade américaine à Caracas placée sous sa protection, évoquant une manipulation pour exacerber les tensions avec les États-Unis. Décrivant une opération « sous fausse bannière » (fausse identité, ndlr), Maduro a évoqué « une action de provocation » et a estimé qu’il s’agissait de « créer un scandale et utiliser le pouvoir de communication des réseaux et les médias pour ensuite blâmer le gouvernement bolivarien et entamer une escalade de confrontation ». Le pouvoir vénézuélien dénonce régulièrement des attentats réels ou imaginaires. Caracas et Washington ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019.
Des données sur les frappes et le déploiement naval
Selon des informations relayées par les autorités, Washington a déployé début septembre huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire au large des côtes du Venezuela, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic. À ce jour, l’administration Trump a frappé en mer au moins quatre embarcations qu’elle a présentées comme étant celles de narcotrafiquants, pour un bilan d’au moins 21 morts. Dans ce cadre, la tension survient alors que la présidentielle de 2024 a conduit Nicolas Maduro à une réélection contestée par Washington et une partie de la communauté internationale.
Réactions et cadre juridique envisagé
La Maison Blanche avait rejeté fin septembre l’offre de dialogue de Nicolas Maduro. Selon une note du Pentagone envoyée au Congrès, les États-Unis sont engagés dans un « conflit armé » contre les cartels du narcotrafic, ce qui illustre le cadre dans lequel les revers diplomatiques s’inscrivent. Lundi, le Venezuela a dénoncé des préparatifs d’attentat à l’explosif contre l’ambassade américaine à Caracas, évoquant une manipulation pour exacerber les tensions et dénuée de tout fondement selon des responsables américains. Pour Maduro, il s’agit d’une tentative de provocation visant à créer un scandale et à mobiliser l’opinion via les réseaux et les médias afin d’entamer une escalade de confrontation. Le pouvoir vénézuélien rappelle que Caracas et Washington ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019 et que les tensions se sont accentuées autour de la présidentielle de 2024, sans que l’essentiel de la communauté internationale ne reconnaisse le résultat.