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Au Venezuela, 99 détenus libérés après la présidentielle contestée de 2024, selon le ministère des Services pénitentiaires. Cette libération s’inscrit dans une série d’approches visant à évaluer les cas individuels et à appliquer des mesures conservatoires. Le gouvernement affirme que les personnes libérées avaient été emprisonnées pour leur participation à des actes de violence et d’incitation à la haine après les élections du 28 juillet 2024. La proclamation de la victoire de Nicolás Maduro avait déclenché des manifestations et une arrestation massive de personnes, estimée à environ 2 400, dont plus de 2 000 ont été relâchées.

Libération de 99 détenus confirmée par les autorités vénézuéliennes
Selon le ministère des Services pénitentiaires, « Le gouvernement national et le système judiciaire ont pris la décision d’évaluer chaque cas et d’accorder, conformément à la loi, des mesures conservatoires, qui ont permis la libération de 99 citoyens », a indiqué le ministère.
Parmi les libérés figure Marggie Orozco, médecin de 65 ans condamnée à 30 ans de prison pour « trahison de la patrie, incitation à la haine et conspiration » après avoir critiqué le dirigeant dans un message vocal, a indiqué à l’AFP l’ONG Justicia, Encuentro y Perdón.
La proclamation de la victoire de Nicolás Maduro avait provoqué des manifestations qui avaient conduit à l’arrestation d’environ 2 400 personnes, qualifiées de « terroristes » par le chef de l’État lui-même, selon les chiffres officiels.
La plus récente vague de libérations a débuté le jour de Noël, selon le Comité pour la liberté des prisonniers politiques (Clippve), qui avait fait état de 60 prisonniers libérés. « Nous célébrons la libération de plus de 60 Vénézuéliens qui n’auraient jamais dû être détenus arbitrairement », a déclaré jeudi à l’AFP Andreína Baduel. « Mais ils ne sont pas totalement libres, nous continuerons à œuvrer pour leur liberté totale et celle de tous les prisonniers politiques », a-t-elle ajouté, précisant que ces personnes sont placées en liberté conditionnelle, avec l’obligation de se présenter régulièrement devant les tribunaux.
Contexte des arrestations et chiffres
Depuis la présidentielle, environ 2 400 personnes ont été arrêtées et plus de 2 000 avaient déjà été libérées selon les chiffres officiels.
Andreína Baduel, dirigeante du Clippve, a ajouté: « Nous devons nous rappeler qu’il y a plus de 1 000 familles avec des prisonniers politiques », a-t-elle déclarée.
Réactions et suivis des libérations
La dirigeante du CLIPVE a aussi souligné que les détenus restent sous surveillance et qu’une partie de leur libération est conditionnelle, avec l’obligation de se présenter régulièrement devant les tribunaux. L’AFP a sollicité des précisions auprès du parquet sans réponse.
