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L’intermédiation voiture d’occasion se développe en France pour sécuriser et simplifier la vente et l’achat entre particuliers : déléguer la partie technique, administrative et financière à un professionnel permet de réduire le stress et les risques liés à ces transactions.
Intermédiation voiture d’occasion : rôle et chiffres du marché
Le marché de la voiture d’occasion a connu ces dernières années une croissance soutenue. En 2024, il représentait plus de 5,4 millions de transactions, soit une hausse d’environ 3 % par rapport à 2023. La tendance restait haussière en 2025 malgré une offre plus faible de véhicules récents (2 à 5 ans), conséquence des immatriculations de véhicules neufs moroses entre 2020 et 2022.
La part des motorisations hybrides et électriques a fortement augmenté : aujourd’hui, un véhicule d’occasion vendu sur sept est hybride ou électrique. Conséquence : le prix moyen d’un véhicule d’occasion dépassait les 20 000 € en début d’année, soit une inflation de 31 % sur cinq ans.
Près des deux tiers des transactions se font entre particuliers, via les petites annonces et des plateformes comme Le Bon Coin, La Centrale ou Le Parking. Face à ces pratiques, l’intermédiation voiture d’occasion se présente comme une alternative pour ceux qui veulent vendre ou acheter sans maîtriser l’ensemble des aspects techniques, administratifs et financiers.
Comment fonctionnent les intermédiaires et quels services ils proposent
Les intermédiaires se positionnent en courtiers ou « agents de confiance » : souvent indépendants, ils se regroupent sous des bannières ou des plateformes telles que Transakauto, L’Agence Automobilière ou Capcar. Leur mission consiste à sécuriser la transaction tout en laissant au client le choix final du véhicule ou de la proposition de vente.
Les services proposés couvrent plusieurs volets :
- prospection et contact des vendeurs via les annonces en ligne ;
- vérification de la régularité du véhicule et de son historique (accidents, entretien) ;
- gestion administrative et sécurisation des paiements ;
- offre de garanties légales et options complémentaires ;
- accompagnement pour le financement des acheteurs.
Ce type d’accompagnement se présente comme une alternative intermédiaire entre la vente purement entre particuliers et la reprise par un garagiste, qui offre souvent moins sur le prix de rachat mais compense par la simplicité.
Témoignages d’agents CapCar en Mayenne et Maine‑et‑Loire
Enzo Coueraud et Denis Raimbault, agents CapCar sur la Mayenne et le Maine‑et‑Loire, décrivent leur pratique et les avantages apportés aux clients.
Denis explique leur rôle :
« C’est un agent immobilier pour l’automobile pour sécuriser une vente. Vous achetez bien de particulier à particulier, mais en passant par un prestataire professionnel qui va proposer des garanties, des services … pour sécuriser l’achat et/ou la vente de votre véhicule.
La plupart du temps nous démarchons nos clients par leurs annonces sur « le Bon coin », « La Centrale », voire via Facebook ou Messenger. On repère quelques annonces de personnes qui souhaitent vendre leur véhicule. On leur propose alors simplement et gentiment nos services. Ils sont gratuits, sans engagements. L’idée étant de discuter et trouver une solution pour vendre le plus rapidement possible et au meilleur prix. En fait, vraiment comme un agent immobilier. »
Enzo détaille les points pratiques :
« Le grand avantage pour les clients c’est la sécurité, notamment sur les paiements. Nous nous occupons aussi de toute la partie administrative. On offre une garantie légale plus d’autres en option et enfin l’accompagnement de services de financement pour les acheteurs. »
Selon eux, l’intermédiation apporte une transparence sur l’historique du véhicule et des garanties que ne fournissent pas toujours les plateformes de petites annonces.
Avantages concrets et limites observées
Les principaux avantages de l’intermédiation voiture d’occasion : réduction du temps de recherche, sécurisation des paiements, prise en charge des démarches administratives et proposition de garanties. Pour l’acheteur, l’accompagnement peut aussi inclure des solutions de financement.
En revanche, le recours à un intermédiaire peut affecter le prix net perçu par le vendeur si celui‑ci accepte une proposition d’achat inférieure à ce qu’il espérait ; de même, la reprise proposée par un garage reste parfois plus simple mais moins avantageuse sur le plan financier. Le choix dépend donc des priorités : gain de temps et sécurité, ou maximisation du prix de vente.
Comment travaillent concrètement ces intermédiaires avec acheteurs et vendeurs fera l’objet d’un prochain volet ; pour l’instant, le modèle séduit par sa capacité à recréer de la confiance et à réduire les obstacles techniques et administratifs liés aux transactions de véhicules d’occasion.