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Victimes de la violence des manifestations au Bangladesh sombrent dans l’angoisse
Dhaka, Bangladesh – À l’intérieur des murs stériles de l’Institut National d’Ophtalmologie et de l’Hôpital (NIOH) de Dhaka, la capitale du Bangladesh, une scène sombre se déroule.
Des dizaines de jeunes hommes, le visage marqué par l’inquiétude et l’incertitude, sont assis dans une attente silencieuse. Certains protègent leurs yeux blessés derrière des lunettes de soleil sombres. D’autres portent des bandages blancs sur un ou les deux yeux.
Une question plane dans l’air : ces hommes verront-ils à nouveau clairement le monde qui les entoure ?
Des centaines de patients blessés par des balles en caoutchouc
Le NIOH a traité près de 500 patients ces derniers jours, venant de divers districts, y compris Dhaka, luttant tous contre de graves blessures aux yeux. Les dossiers de l’hôpital révèlent qu’au moins 278 de ces individus ont également été blessés dans d’autres parties de leur corps.
Mohammad Shamim, un enfant de 10 ans qui travaillait dans un atelier de motos, a subi des blessures par balles en caoutchouc dans les deux yeux lors d’un affrontement entre la police et les manifestants vendredi dernier dans la région de Mirpur de la capitale. Les médecins ont déclaré qu’il ne retrouverait jamais pleinement sa vision.
Violation des directives de l’ONU
Les Nations Unies ont mis en garde contre l’utilisation de balles en métal, comme celles expulsées des fusils à pompe, dans l’application de la loi, arguant qu’elles sont intrinsèquement inexactes et violent souvent les principes de nécessité et de proportionnalité.
Cependant, les forces de police et de sécurité bangladaises ont eu recours à l’utilisation de fusils à pompe calibre 12 chargés de cartouches contenant ces mêmes balles métalliques, ont rapporté plusieurs analystes en sécurité à Al Jazeera après avoir analysé plusieurs photos et vidéos.