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Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, a pris la parole ce mercredi au Parlement Européen pour exposer les priorités de son mandat. Dans son discours, il a commencé par évoquer les problèmes économiques de l’Union Européenne, s’inspirant des propos de Mario Draghi, mais il a rapidement dérivé vers une critique acerbe de l’immigration.
La critique du système d’asile européen
Orban a affirmé que « le système de asile de l’Union Européenne ne fonctionne pas » et a lié l’immigration à une « augmentation de la violence contre les femmes, homophobie et antisemitisme ». Ces déclarations visent à soutenir sa demande de créer des centres de détention en dehors des frontières de l’Europe.
Il a insisté sur le fait que « la migration génère beaucoup de charge », en particulier sur les frontières extérieures de l’UE, ajoutant que sans de tels centres, le contrôle de l’immigration serait impossible : « Une fois que quelqu’un entre dans nos frontières, il est impossible de l’en expulser ». Cette position sur l’immigration est un axe majeur de ses interventions et de sa présidence actuelle du Conseil Européen.
Un soutien croissant pour sa position
Orban n’est pas seul dans ses convictions. Plusieurs pays, dont l’Autriche, la Slovénie et les Pays-Bas, partagent sa vision antimigratoire. À la fin de son discours, le Parlement a réagi par des cris et des applaudissements, ce qui a conduit la présidente Roberta Metsola à demander de la modération, en soulignant « ce n’est pas l’Eurovision ».
Problématiques économiques évoquées
Malgré la controverse autour de ses commentaires sur l’immigration, Orban a également abordé des questions de productivité. Il a averti que « la transition verte ne peut pas réduire davantage la productivité européenne » et a exprimé des inquiétudes quant à la compétitivité de l’UE par rapport aux États-Unis et à la Chine. Il a souligné que « la déscarbonisation ne doit pas détruire des emplois ».
Ce point a été souligné par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, qui a nommé Teresa Ribera vice-présidente de la Compétition et de la Transition Verte pour s’assurer que la déscarbonisation se fasse sans nuire à l’économie européenne.