Table of Contents
Ce jeudi soir, Vinci a évalué sa contribution fiscale exceptionnelle pour 2025. Le géant français du BTP a annoncé une estimation d’environ 400 millions d’euros pour « la charge supplémentaire » liée à un impôt ponctuel inclus dans le projet de budget du gouvernement. Cette mesure concerne les grandes entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse un milliard d’euros, afin de répondre à la dégradation des comptes publics.
Une charge significative pour 2024
Dans son communiqué de résultats financiers arrêtés au 30 septembre, le groupe a déclaré : « En première approche, si ce PLF était voté en l’état, une charge supplémentaire de l’ordre de 400 millions d’euros serait reconnue sur l’exercice 2024 (son décaissement interviendrait en 2025) ».
Un chiffre d’affaires en hausse
Vinci a également rapporté un chiffre d’affaires de 18,5 milliards d’euros pour le troisième trimestre, soit une hausse de 1,4 %. Cette augmentation est liée à un ralentissement de l’inflation dans les pays où le groupe est implanté. En juillet, lors de la publication de ses résultats semestriels, Vinci avait prévu un résultat net pour 2024 « proche du niveau atteint en 2023 », après la prise en compte d’une nouvelle taxe sur l’exploitation des autoroutes françaises, estimée à environ 280 millions d’euros.
Le groupe a précisé que cette prévision ne tient pas compte de l’impact négatif sur le résultat net de l’instauration d’une surtaxe sur l’impôt sur les sociétés, actuellement en examen par le Parlement.
Impact sur d’autres grands groupes
Cette semaine, d’autres entreprises majeures ont également communiqué sur le coût de cette contribution fiscale exceptionnelle. Le groupe de cosmétique L’Oréal, dont les ventes ont été moins dynamiques au troisième trimestre, a estimé sa charge à « un peu plus de 250 millions d’euros ». Le directeur général de L’Oréal, Nicolas Hieronimus, a déclaré que « c’est significatif ».
De son côté, LVMH, numéro un du luxe avec un chiffre d’affaires de 86 milliards d’euros en 2023, avait précédemment évalué le coût de cette nouvelle taxe entre « 700 millions et 800 millions d’euros ».