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Viol au dépôt du tribunal de Bobigny: deux policiers mis en examen

by charles
France

Plusieurs éléments convergent pour décrire une affaire de viol présumé impliquant deux policiers au dépôt du tribunal de Bobigny. Les informations publiques indiquent que les deux agents ont été placés en garde à vue jeudi et suspendus de leurs fonctions après que la plaignante a dénoncé une agression sexuelle survenue dans la nuit de mardi à mercredi. Les deux policiers auraient reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la femme, tout en affirmant que celles-ci étaient consenties, selon une source proche du dossier. Le ministre de l’Intérieur a réagi, appelant à faire toute la lumière sur ces faits.

Affaire de Bobigny: policiers mis en examen
Affaire Bobigny: une enquête en cours sur des policiers mis en examen.

À Bobigny, deux policiers mis en examen pour viol aggravé

Selon les éléments publiés, la qualification retenue est viol aggravé par personne ayant abusé de l’autorité que lui confèrent ses fonctions. Le contexte dans lequel l’acte a été commis fait l’objet d’examen, et l’enquête se poursuit afin de vérifier les faits et les éventuels préjudices pour la victime.

« S’ils sont avérés, ces agissements sont extraordinairement graves et inacceptables », avait réagi jeudi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez dans une déclaration. « Les deux agents concernés ont été immédiatement suspendus et j’ai demandé que l’on fasse toute la lumière sur ces faits, afin de comprendre comment cela a pu se produire », a-t-il poursuivi.

Du côté des défenseurs, Me Nogueras a évoqué une « relation consentie » et a insisté sur la nécessité de préserver le secret du dossier afin que son client puisse parler librement, « sans être soumis à une pression extérieure ». Il a ajouté que l’affaire soulèverait des questions disciplinaires et morales mais qu’elle relevait d’un volet pénal. « Il y a un volet évidemment disciplinaire, il y a un volet moral, mais on n’est pas ici pour faire ni de la morale ni de la déontologie des policiers : on est sur un volet pénal et le seul port d’un uniforme ne nous permet pas d’affirmer que celui-ci exerçait une quelconque contrainte sur une personne qu’il dit être seule à l’initiative de ce qu’il s’est passé », a encore affirmé le conseil.

Police et justice -illustration de l’enquête au Bobigny
Photographie d’archives associée à l’enquête (illustration).

Éléments du dossier et réactions des acteurs

Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, le parquet a requis le placement en détention provisoire d’un des policiers concerné. Me Nogueras a aussi affirmé que son client était « aguerri » et faisait face à des accusations alors que l’autre personne est « habituée » aux locaux de garde à vue, selon ses propres aveux.

« Pas ici pour faire ni de la morale ni de la déontologie », a poursuivi l’avocat, précisant que « le seul port d’un uniforme ne permet pas d’affirmer une contrainte ». Des éléments évoqués par les défenseurs contrastent avec les déclarations des autorités publiques et d’autres sources médiatiques, qui signalent que des doutes subsistent sur le déroulement des faits et les éléments probants dans le dossier.

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