Home ActualitéViolences policières à Marseille: enquête et indignation

Violences policières à Marseille: enquête et indignation

by charles
France

Plusieurs vidéos et images diffusées largement sur les réseaux sociaux montrent une intervention policière à Marseille lors des manifestations de jeudi. Le parquet a ouvert une enquête pour violences et une enquête interne est en cours pour déterminer les circonstances de l’intervention, selon la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN). La séquence, filmée vers 7 heures du matin dans le quartier de la Joliette, montre des groupes de manifestants dispersés au milieu de tirs de gaz lacrymogènes et une jeune femme tombant au sol après un coup de pied, puis des échanges où elle est entendue dire « pardon, pardon ». Des appels avaient circulé pour bloquer dans ce quartier le siège de CMA-CGM, propriété du milliardaire Rodolphe Saadé, et la préfecture des Bouches-du-Rhône a publié des chiffres sur les contrôles et les interpellations.

À Marseille, une vidéo sur des violences policières déclenche des enquêtes

La diffusion de ces images – tournées par l’AFPTV et largement relayées – montre un policier donnant un coup de pied dans les fesses d’une manifestante déjà au sol, lui lançant « casse-toi ». Bien que celle‑ci réponde, visiblement secouée, « oui oui, je me casse », un autre agent la pousse et elle retombe au sol avant de s’échapper en disant « pardon, pardon ». L’événement se serait produit vers 7 heures du matin, dans le quartier de la Joliette, où des manifestants tentaient de se rassembler et ont été rapidement dispersés par des forces de l’ordre.

Femme au sol lors d'une intervention policière à Marseille
Extrait diffusé montrant l’intervention à Marseille

Selon l’AFP, ces images ont été diffusées par de nombreux médias français et par des responsables politiques, et elles ont été vues « plusieurs dizaines de millions de fois » et partagées « des dizaines de milliers de fois » sur les réseaux sociaux, selon un comptage effectué par l’AFP vendredi.

Sur son compte X, la DIPN avait tweeté jeudi des images montrant un monticule de matériel saisi sur les manifestants, masques et produits inflammables notamment. Cette intervention policière a suscité l’indignation de nombreux internautes et personnalités politiques, notamment le député de Marseille insoumis Manuel Bompard qui a dénoncé sur X une « honteuse agression gratuite ». La leader écologiste Marine Tondelier a, elle, jugé que « ces violences policières sont graves. On ne peut pas brutaliser ainsi impunément une manifestante ».

Des appels avaient été lancés sur les réseaux sociaux notamment pour bloquer dans ce quartier le siège de l’armateur CMA-CGM, propriété du milliardaire Rodolphe Saadé. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône, contactée jeudi par l’AFP, avait fait état de la présence de 200 manifestants « hostiles » près du centre commercial des Terrasses du Port, dans le même quartier, ajoutant qu’une centaine de personnes avaient été contrôlées et 22 interpellées. « Il y a bien eu des demandes d’évacuation et de sommation. Au regard de cette vidéo rien ne contrevient à la doctrine du maintien de l’ordre », expliquait une source policière à l’AFP jeudi.

Contenu embed Twitter. Sur le même fil, cette intervention a été relayée avec des réactions de personnalités politiques appelant à des actions et à des enquêtes, dans un climat de tension autour de l’emploi de la force publique.

Réactions et suites officielles

« Une enquête a été ouverte du chef de violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours, commis par une personne dépositaire de l’autorité publique et en réunion », a-t-on appris auprès du parquet.

Par ailleurs, une enquête interne à la Police nationale a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’intervention, a annoncé la DIPN. Des réactions de personnalités politiques ont accompagné les révélations. Manuel Bompard a dénoncé sur X une « honteuse agression gratuite ». Marine Tondelier a jugé que « ces violences policières sont graves. On ne peut pas brutaliser ainsi impunément une manifestante ». La DIPN a publié des images montrant le matériel saisi sur les manifestants, masques et produits inflammables notamment.

You may also like

Leave a Comment