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Des affrontements violents ont éclaté à Tel Aviv entre la police israélienne et des manifestants réclamant la fin de la guerre à Gaza ainsi qu’une négociation pour un échange d’otages. Les protestataires ont fermé l’autoroute Ayalon, principale artère de la ville, en incendiant des pneus pour exprimer leur mécontentement envers le gouvernement.
Au cœur de la ville, certains manifestants en colère ont même pris d’assaut les studios de la chaîne 13 lors de la diffusion d’une émission populaire, exigeant l’arrêt immédiat des hostilités et la libération des prisonniers. En réponse, les forces de l’ordre ont déployé des escadrons équestres afin d’empêcher la fermeture des rues principales et ont procédé à plusieurs arrestations.
Parallèlement, les opposants au gouvernement ont fait face à des menaces de la part de militants armés d’extrême droite israélienne, ce qui a accru les tensions déjà vives dans la ville.
Manifestations et violences à Tel Aviv
Au cours de ces manifestations, des affrontements physiques ont opposé manifestants et policiers dans un climat de forte opposition à la poursuite du conflit. Cette agitation témoigne de la fracture profonde au sein de la société israélienne concernant la gestion de la guerre à Gaza.
Familles des otages en colère
Dans un autre développement, des mères d’otages israéliens ont adressé un ultimatum au Premier ministre Benjamin Netanyahu, menaçant de poursuites judiciaires si la stratégie d’occupation totale de Gaza était mise en œuvre. Elles craignent que cette opération militaire entraîne la mort de leurs enfants détenus dans la bande de Gaza.
Lors d’un rassemblement au centre de Tel Aviv, ces mères ont demandé un arrêt immédiat de l’escalade militaire. Elles ont averti que les mains de Netanyahu seraient « tachées du sang des otages et des soldats » s’il persistait dans sa politique. Elles appellent également à une grève générale paralysant l’économie israélienne afin de faire pression sur le gouvernement pour conclure un accord d’échange d’otages.
La chaîne israélienne 12 a rapporté les propos de la mère d’un otage, Metan Tsengawker, qui a déclaré au Premier ministre : « Si Gaza est envahie et que les otages sont tués, nous vous poursuivrons en justice. Nous rappellerons quotidiennement au peuple israélien que vous avez préféré leur mort plutôt qu’un accord. »
Par ailleurs, la mère d’un autre otage, Metan Angerst, a lancé un appel au chef d’état-major israélien Eyal Zamir, lui demandant de refuser toute opération militaire mettant en danger la vie des détenus, soulignant qu’il est « directement responsable de leur sécurité ».
Accusations contre Netanyahu
Ces tensions surviennent dans un contexte de critiques sévères à l’encontre de Netanyahu, accusé par l’opposition israélienne d’avoir saboté les négociations d’échange d’otages avec le mouvement Hamas pour des raisons politiques, notamment pour préserver la cohésion de sa coalition gouvernementale.
Ces revendications familiales suivent l’adoption par le gouvernement d’un plan progressif, présenté par Netanyahu, visant à occuper entièrement la bande de Gaza. Ce plan prévoit le déplacement des habitants vers le sud, l’encerclement de la ville de Gaza, suivi d’incursions dans les zones résidentielles et une deuxième phase ciblant les camps de réfugiés au centre du territoire.